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18            PHYSIOLOGIE DE L’ABEILLE.

           des neutres, comme on le croit généralement ; leur organisation
           s’est adaptée aux fonctions multiples qu’elles ont à remplir. Ce
           sont elles qu’on voit chaque jour sur les fleurs et qu’on considère
           généralement comme le véritable type de l’abeille; nous en don­
           nerons d’abord la description, puis nous indiquerons les carac­
            tères qui différencient les mâles et les femelles.

                          2.  L’Abeille ouvrière.

             Le corps de l'abeille ouvrière, comme celui de tous les insectes,
                           se divise en trois parties : la tête,\e corselet ou
                           thorax, et Xabdomen.
                             La tète {fi g. 8) porte les yeux, les antennes,
                           et les pièces constituant la bouche.
                             11 y a deux sortes d’yeux : sur le dessus de la
                           tête, trois placés en triangle sont les yeux sim­
                           ples, appelés aussi ocelles, stemmates ou yeux
                           lisses; et de chaque côté, un beaucoup plus
                           gros qui, observé à la loupe, présente un grand
                           nombre de facettes, correspondant chacune à
                           un petit œil ; de là le nom A'y eux composés, à
                           facettes ou en réseau. Les simples sont desti­
                Fig. s.
           Tête d’abeille ouvrière nés à voir de près, et les autres à voir de loin.
                {grossie).
                            Les antennes, formées de douze ou treize
           a. Yeux simples ou ocelles.
           b. Yeux composés ou en segments articulés {articles}, sont les organes
              réseau.      du toucher et probablement aussi ceux de l’ouïe ;
           c.  Antenne.
           d. Chaperon ou clypeus.  elles sont très mobiles, et lorsqu’on les coupe
           e. Lèvre supérieure ou
              labre.       l’insecte n’est plus capable de se diriger.
           f.  Mandibules.
           g. Mâchoire.      La bouche se compose d’une lèvre supérieure
           . h. Palpes labiaux.  ou labre, de deux fortes mandibules, puis d’une
           i. Langue.
                           trompe ou langue formée par la lèvre infé­
           rieure, et, enfin, des mâchoires, portant chacune un palpe et
           transformées en gaine. L’extrémité de la lèvre inférieure a reçu
           le nom de languette; elle porte deux palpes.
             La trompe, ainsi constituée, sert à lécher, à humer le miel ; les
           mandibules servent à malaxer la cire et à exécuter les travaux
           de construction, concurremment avec les pattes postérieures. La
           longueur de la trompe a une grande importance. Il est évident que
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