Page 34 - Decrets mars
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                    pour reprendre haleine. On  envoie  requérir en  ville  un  second
                     errm ie1  . tous les  gens du  métier  refusent une  nouvelle  fois.
                      1siblt:111  ·n  cont1 anes des  obstacles qu'on leur oppose  le sous-
                    préfet et  le  lieutenant de gendarmerie allument  une  cigarette.
                     pour  se  donner  une contenance  devant les  lazzis qui pleuvent
                     ur  eurs  · ·tt  .  1 1l.  ·uup  apercevant ces  1111   u  un • porte
                    du  cloïtre ct·" 1 1 ·c   ~  R. P.  Gardien,,, M  h111fo  Cari111  sourit
                    ,le bonheur et s'empresse de  demander  l'entrée  de  cette pir.('.P.
                    au  nom  de  la lm.  La  cellule étmt vide!. .. On le voit alors adres-
                    ser quelques mots à un  des soldats  présents,  et celui-ci  s'ar
                    mant dune barre de fer, vient prêter son concours au serrurier.
                    II  y a plus d nue demi  heure  que  ses  efforts  échouent;  fin11!1>-
                    m •1  · la  porte ébranlée se bl'ise et tombe avec fracas.
                      L"ouvner  écarte les débris  pour livrer passage aux envahi,:-
                    seurs.  Le  sous-préfet  se  retrouve en  face  du pronriiitaire.  du
                    l'onse1I  des avocats et de leurs  témoins.  Le lieutenant  de  e:en-
                    darmerie manifeste l'intention de  saisir tout le monde à la  fois.
                    mais  on  ne  IU1  en donne point te temps; le R.  P.  Gardien fair
                    rel!rer  dans les cellules  tous  les  amis  des  religieux  ·t va lm-
                    même  s'enfermer  dans  sa  chambre.  Sur  les  réquisitions du
                    prop11etaire,  un  seul notaire, M. Vaudaux, et deux  témoins sont
                    retenus près de lui pour  constater les faits; le  second  notairP.,
                    M.  Ramel,  et deux autres témoins,  MM. Bergoënd  P.t.  Diipierre,
                    malgré  les  prntestations  de  M.  Fernex  et  des  avocats,  sorit
                     p ,  •hen  1•  au  corps  et  conduits à la  porte  par  deux  gen-
                    darmes
                      Le sous-préfet  demande  qu'il  soit  mis  lin  à sa besoe:ne qui
                    lm par  1l .. ;-1 i ·u  • . ·  a :1   •1.  1 • J111 ·et  brisées.  Il  demande
                    q1  e  les  1 •11  •ieu.   111' al  f'J'  I •  •l  r •uni.  pour  1!n  til 1r; il
                     eu  11i"on  a  J •Il  I • P rc  1 ••  rd1 •n,  1 de111a111f • 1111\me  s.  • 1-
                    11  :  1 :11 · il  lui   t  q 011d11  111'd  ·1  'I' ·;1  d1erchl!I'  1111-11  • 1 1•,
                    qu il  n • d II   Il •nJ  • dt\,   1  i" 11:111  !Ol  Ùt'  pcr:onn • •
                      • an  l  ,p savoir ou  ils  vont,  fonctionnaires,  gendarmes et
                    soldats  se  répandent  dans le  couvent,  suivis  pas  à pas  par
                      1.  Fernex,  Ramel  père,  Mudry,  Auger,  Vaudaux. Ils errent
                    quelque  temps et se dirigent  enfin  vers le  chœur.  Dieu le per-
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