Page 33 - Bouvet Jacques
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frapper ces malheureuses communes (1). l\Iais du
moins la confiance dont M. Bouvet jouissait au
milieu de ces populations, au lieu de subir aucune
altération, prit dès lors un immense développe-
ment; on venait de voir la justesse de ses prévi-
sions et on avait sous les yeux les preuves paten-
tes de l'héroïque intérêt qu'il portait aux âmes.
C'est de cette époque que la Terreur fut organi-
sée en système; voici le document qui paraît
l'avoir inaugurée et que toutes les municipalités
reçurent :
1'
x 18 de l'an 11 de la République française (10 oct. 1793).
(( LA RÉPUBLIQUE ou LA MORT.
(( Guerre aux fanatiques, aux égoïstes, aux acca-
~, pareurs, aux prêtres réfractaires, aux agioteurs,
(( aux modérantistes, aux royalistes, en un mot
(( à tous les contre-révolutionnaires ! La hache de
« la loi est levée sur leurs têtes ; la guillotine, ce
cc fléau salutaire des aristocrates et des ennemis
(< de la liberté, va délivrer la société des mons-
« tres qui l'infectent. Tremblez, infâmes !... les
cc sans-culottes vous observent, la loi vous con-
<< damne, la guillotine vous attend.
« Citoyens, la vigilance la plus active vous est
« recommandée ; la plus légère condescendance,
(1) Reyvroz fut taxé à 709 livres, que Blanche porta à
Sallanches au citoyen Gaillard.