Page 160 - Bouvet Jacques
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d'administration, de jurisprudence, de compta-
bilité et de littérature.
On sait que, après la Restauration, M. Bouvet
fut nommé réformateur des études et censeur
ecclésiastique pour le Genevois, fonctions qui
attestent la confiance dont il jouissait auprès des
diverses autorités supérieures. Chose admirable 1
ce prêtre, si instruit, préparait et étudiait ses dis-
cours et instructions à la fin de sa carrière com-
r me au commencement. Prêchant un jour devant
le clergé du diocèse, réuni au grand séminaire pour
sa retraite, à l'âge de soixante-quatorze ans, sa
mémoire le servit mal, et il éprouva quelque
embarras. « Que cela ne vous fasse pas de la peine
c< pour moi, dit-il à ses vénérables auditeurs ; je
« m'étais mis en bras de chemise pour étudier. »
l traita avec succès, sans s'asservir à sa mémoire
Et, maître de son sujet comme il l'était, il le
qui l'avait trahi.
Quant à ses habitudes domestiques, M. Bouvet.
était un homme d'ordre; chaque chose avait son
1 temps et sa place. Les registres, les fondations,
l les comptes à rendre, les cahiers des confréries •.
des malades, tout était tenu avec soin et au cou-
rant. Il avait une excellente écriture et une rédac-
tion claire ; la tâche des vicaires était parfaite-
ment tracée ; aussi, malgré l'encombrement de la
besogne, rien ne souffrait dans le service paroissial.
Da:ns l'intérieur de sa maison, il était bon, pa-
tient, d'humeur égale. Il aimait ses vicaires (1),
(1) Vuici, par ordre chronologique, la liste des douze
vicaires qu'il a eus pendant les 26 ans de son séjour à
Saint-Maurice : MM. Pâquier, Dépommier, Perrolaz, Mil-
lioz, Mermoz, Besson, Pellissier, Berthet, Naz, Chaumon--
tet, Dubouchet et Sallavuard.