Page 135 - Bouvet Jacques
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<c s'ouvrira sous mes pas, je dirai avec confiance
<c au souverain Pasteur, dont les grands évêques
« sont une image si parfaite : Je meurs en paix,
<< quia uiderunt oculi mei salutare tuum ».
Quels souvenirs évoqués ! quels évènements
accomplis ! quels personnages en présence ! quelle
restauration providentielle I Tout est grand dans
ce petit discours. Images, pensées, sentiments,
style : tout concourt à faire de cette harangue
un morceau parfait dans son genre : la foi et le
cœur y parlent un langage éloquent.
cc Enfin, continue M. Bouvet dans son manus-
<c crit, le 29 juin, après Vêpres, Mgr de Thiollaz
<< a fait son entrée solennelle dans son église ca-
« thédrale. Le clergé est allé processionnellement
cc le prendre dans son palais. Arrivé à la porte de
<< l'église, M. le curé de Saint-Pierre lui a pré-
« senté l'eau bénite, puis le crucifix à baiser et l'a
cc encensé; ensuite, il l'a harangué. Au pied de
<< l'autel, Monseigneur a entonné le Te Deum et
cc a donné la bénédiction du Saint-Sacrement ;
cc puis, il a été reconduit à son palais. Toute la ville
« s'est portée en foule à cette cérémonie.
<< Cependant, Mgr de Thiollaz n'a installé le
« Chapitre de sa cathédrale que le 8 janvier
« 1825. »
Autant M. Bouvet avait éprouvé de bbnheur à
voir ressusciter l'ancien diocèse de saint François
de Sales, autant les suites que cette érection allait
avoir pour lui devaient péniblelnent l'affecter.
Mais laissons parler un document authentique,
émané de la Cour de Rome, le 4 août 1824 ; voici