Page 134 - Bouvet Jacques
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« viez, mais que personne ne partageait, sur vos
« propres forces, vous faisait lutter, pour ainsi
« dire, contre la bonté de l'auguste souverain qui
« vous avait choisi pour nous, ah I Monseigneur,
« qu'il me soit permis de le dire, ce sont nos vœu~
« qui l'ont emporté, et le Seigneur, qui tient tous
« les cœurs entre ses mains, a tourné le vôtre vers
« nos besoins à cause de nos prières.
« Vous nous appartenez donc, Monseigneur, à
« tous les titres : vous êtes notre guide, notre
« pasteur, notre père ; mais aussi nous sommes
« vos ouailles, votre peuple, vos enfants. Prêtres
« et fidèles, cœurs et volontés, tout est à vous, et
« notre amour, comme notre soumission, vous
« payeront à l'envi le sacrifice que vous avez fait
« de votre repos à notre bonheur.
« Sans doute que, après tant de ravages et de
« destructions, il y a mille choses à faire ou à
« restaurer; mais que n'avons-nous pas à atten-
« dre, Monseigneur, quand nous voyons tout ce
« que, en si peu de temps, l'activité de votre
« zèle a pu opérer I Ah ! si le beau jour qui vient
« de luire sur ce diocèse offre déjà tant de mer-
« veilles à son aurore, que sera-ce, Monseigneur,
<< si le ciel exauce, comme nous n'en doutons
« point, le seul vœu qui nous reste à former, celui
« de multiplier vos années, afin que vous puis-
« siez créer et consolider tout ce que votre grand
« cœur nous prépare.
« J'ai vu jadis les beaux jours de ce diocèse ;
« j'ai désiré de les voir renaître avant de mourir :
« mes vœux sont accomplis, et, quand la tombe