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des chaleurs, ses émanations agissent .fortement sur
les personnes nerveuses.
Sa saveur est âcre et amère ; ses feuilles bien sé
chées et réduites en poudre font éternuer plus for
tement que le tabac à priser.
Pendant longtemps les fârees ont regardé la bétoine
comme une panacée, comme un trésor.
L’expérience a démontré que cette opinion est abso
lument exagérée.
BLUET OU BLEUET
(Composées, L.) Gentaurea cyanüs.
Aubèfion, casse-lunettes, bluet des moissons, etc.
Les graines de bluet sont purgatives : deux gram
mes dans un peu de miel purgent une grande quantité
de personnes.
Dans la jaunisse, on emploie ces mêmes graines
avec du miel, mais à raison de quatre grammes.
L’eau distillée de bluet est très estimée pour com-
•battre l’ophtalmie.
BOUILLON BLANC
(Verbascées, L.) Verbasgüm thapsus.
Malène, bonhomme, cierge de Notre-Dame, oreilles
de Saint-Cloud ou de Saint-Loup.
Les feuilles cuites dans du lait calment les hémor
roïdes, les clous, les dartres, les ulcères et les varices.
Trois verres par jour à jeun.
J’ai vu, dans divers pays, employer ces feuilles
ainsi cuites en applications sur les clous, les dartres,
les hémorroïdes, les ulcères, etc., pour obtenir un sou
lagement immédiat. Il est néanmois certain que, pour
guérir radicalement, le malade doit en même temps
en boire et prendre un dépuratif. (Voir l’article Hémor
roïdes et Fissures).
La décection de fleurs de bouillon blanc est un