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          nement l’objet d’analyses dont les résultats sont ré­
          pandus aux quatre coins du monde. La liste en serait
          longue et difficile à établir. On demande à chacun
          d’eux ce qu’il contient, de quels éléments il est formé
          et comment ces éléments se comportent dans l’organis­
          me humain.
            On en arrive ainsi graduellement à savoir quel est
          le meilleure mode d’entretien de notre organisme, les
          dangers à éviter, les améliorations à obtenir.
            Et tout ce que produisent la terre ou la main, le
          champ ou l’usine, se trouve chaque jour mieux uti­
          lisé aux besoins de notre espèce. Les épidémies se
          font plus rares. Les maladies sont moins cruelles. La
          santé générale est plus constante. Non seulement on
          vit plus agréablement, mais on vit plus longtemps
          et, en dépit des propos décourageants des misanthro­
          pes, nous ne pouvons nous empêcher de nous intéres­
          ser aux progrès scientifiques qui ont pour objet de
          prolonger dans la plus large mesure le cours de notre
          existence, si attristée qu’elle puisse être par les cir­
          constances.
            L’homme est tellement mortel qu’il a toujours be­
          soin de manger pour vivre ; mais il ne doit pas non
          plus vivre pour manger, et il doit observer en tout
          la plus stricte sobriété. C’est la sûre règle pour conser­
          ver sa santé intacte.
            On doit toujours se lever de table avec un res­
          tant d’appétit.
            La sobriété seule prévient et guérit souvent bien des
          maladies.
            L’intempérance tue ou appesantit nos facultés in­
          tellectuelles. Après un repas copieux, on a moins
          d’esprit dans le cerveau ; on est plus animal et nions
          homme.
            En hiver, une nourriture substantielle ; en été, une
          nourriture plus légère.
            L’estomac est inconstant, l’uniformité le gêne, et
          la Providence semble avoir voulu lui donner raison
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