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Je prie mes lecteurs d’excuser mes digressions, mais
j’ai voulu établir une comparaison en ce sens que. si
l’Allemand n’a pu nous vaincre par les armes, il n’a
pu nous battre davantage dans le domaine médical,
attendu que la cuisine chimique dont il a abreuvé nos
malades n’a pas eu plus d’efficacité chez nous que ses
attaques furieuses devant Verdun et ailleurs.
Aux méthodes d’hygiène que je m’efforce d’exposer
d’une façon succincte dans ce livre, je joindrai la des
cription des vertus des principales plantes médicinales
et vous indiquerai les moyens de les utiliser d’une
façon pratique.
Je désire aussi mettre à votre disposition quelques
formules pour soigner certaines affections chroniques.
Je dois à mes lecteurs quelques explications à ce su
jet, et je les expose :
Si vous avez un enfant atteint de rougeole, votre
femme de fièvre typhoïde ou votre papa terrassé par
une attaque de paralysie, ne m’écrivez pas pour me
demander un conseil, et cela pour de multiples rai
sons.
Le cas de votre enfant peut se compliquer du jour
au lendemain. L’état- de votre épouse peut s’aggraver
et vous pouvez perdre votre père- d’un moment à l’au
tre.
L’intervention immédiate du médecin qui doit aus
culter et ne peut vraiment se rendre compte que sur
place devient indispensable.
Si, au contraire, vous souffrez d’une affection chro
nique et que les nombreux traitements suivis par vous
jusqu’alors ne vous aient point donné satisfaction,
vous pourrez alors utiliser mes recettes.
Je ne ferai peut-être pas mieux que mes confrères,
mais vous pourrez tenter la chance.