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CULTURE FRUITIÈRE — 163
pour insérer des boutons à fruits sur des arbres vigoureux et stériles,
et pratiquée dans la culture du poirier et du pommier. Le greffon
peut être une lambourde très courte ou une brindille à fleurs, et
il est donc détaché avec ou sans embase de vieux bois.
On fend l’écorce du sujet en croix, on la soulève avec la spatule
du greffoir pour y introduire le greffon {fig. 60), puis on ligature
et on englue. La meilleure époque pour opérer est entre le
15 juillet et le 8 septembre.
C. Greffes d’yeux. — Dans la greffe en écusson, le greffon
est constitué par un œil accompagné au-dessus et au-dessous
d’un centimètre d’écorce. Cet œil ou écusson est détaché
d’un rameau-greffe prélevé sur un pied mère. Pour recevoir
l’écusson, le sujet doit être en sève et l’écorce doit se déta­
cher facilement de l’aubier. La greffe en écusson peut se
pratiquer : i° en juin, à œil poussant, dès qu’il est possible
de se procurer des gref­
fons assez mûrs; 2° de
juillet à septembre, à œil
dormant, lorsque les ra­
meaux sont bien aoûtés.
Dans le premier cas,
l’écusson se développe
dans l’année; dans le 6) sujet.
second cas, l’écusson
sommeille une fois posé et ne se développe qu’au prin­
temps suivant. Ce dernier mode est le plus employé.
L’époque la plus favorable pour greffer à œil dormant corres­
pond au déclin de la sève et varie avec les espèces, la température
et l’humidité du sol. Il convient, en général, de greffer : les pru­
niers Saint-Julien dans la deuxième quinzaine de juillet; les cognas­
siers et les paradis, fin juillet, début d’août; les cerisiers francs, les