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IÔO — LE PARFAIT JARDINIER

branches d’un même arbre ou les tiges de deux plantes dis­
tinctes après avoir enlevé à chacune un lambeau d’écorce,
au point d’intersection, et à assurer le contact au moyen
d’une ligature (fig. 55).
Au lieu de décortiquer, on peut faire sur le greffon une
entaille à deux biseaux, et sur le sujet une entaille péné­
trante et inverse lui correspondant; on aura ainsi exécuté
une greffe en incrustation. Ces greffes s’exécutent de juin
à août. Les feuilles sont conservées et il est bon de pratiquer
l’entaille du greffon à l’opposé d’un œil qui fournira le
rameau à l’emplacement désiré. Le greffon est coupé en
hiver, au-dessous de cet œil.

B. Greffe par rameau détaché. — Les greffes par rameau
détaché sont ainsi désignées parce qu’elles nécessitent l’em­
ploi d’un greffon préalablement détaché d’un pied mère.
Nous ne retiendrons que les greffes en fente simple, en
fente double, en couronne, à l’anglaise, et de boutons à fruits.

Greffe en fente simple. — Prélever, en février, les greffons
sur des arbres sains, vigoureux, fertiles, représentant bien la variété
à multiplier. Ces greffons (sur bois de l’année) doivent rester en
repos jusqu’au greffage ; aussi convient-il de les enfouir dans du
sable, ou dans le sol, au pied d’un mur exposé au Nord. Les sujets
doivent entrer en végétation, c’est-à-dire porter leurs premières
feuilles au moment du greffage. En opérant trop tôt, la soudure est
lente, le greffon peut sécher; en opérant trop tard, lorsque le sujet
porte des pousses de om,20, par exemple, la sève tend à s’échapper
par la plaie, le greffon est « noyé » et la reprise difficile.
La greffe simple se pratique sur les sujets de petites dimensions
(1 à 4 cm. de diamètre) ou sur des tronçons de branches.
Couper le sujet horizontalement à l’aide d’une scie, parer la
plaie à la serpette, puis fendre de haut en bas et par le milieu, en