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16'2 — LE PARFAIT JARDINIER
           Ces greffons ne sont pas taillés en lame de couteau; ils sont
         amincis des deux côtés de l’œil et à partir de sa pointe jusqu’à la
         base du greffon, de telle manière que le côté opposé à l’œil ne soit
         pas beaucoup moins épais que l’autre. Ici encore, nous préférons
         lesgreffes avec œil encastré, parce que, en cas de rupture du greffon,
         l’œil pincé dans la fente du sujet demeure et sauve l’opération.
         Ligaturer et engluer comme précédemment.
          Greffe en couronne. — Lorsque les sujets sont trop gros pour
         que l’on puisse employer la greffe en fente, on a recours à la greffe
         en couronne (fig. 58) qui se pratique en tête, sous écorce, en avril-
         mai, lorsque la sève est en mouvement.
          Le sujet est tranché quinze ou vingt jours avant le greffage (vers
         le 20mars), afin de retarder la végétation et de permettre de greffer
         un peu plus tard. Lorsque l’écorce se détache aisément du bois, il
         est temps d’opérer. Rafraîchir la section à la serpette, fendre longi­
         tudinalement l’écorce sur 2 centimètres, en deux ou trois points.
         Sur les greffons coupés en février et stratifiés, choisir des fragments
         pourvus de deux à trois yeux et taillés en biseau plat et non en lame
         de couteau, comme dans la greffe en fente. Ces greffons sont glissés
         entre l’écorce et l’aubier, à l’endroit des fentes. Ligaturer et engluer.
          Greffe a l’anglaise. — Elle diffère totalement des précédentes
         et consiste à souder un sujet et un greffon de même diamètre, préa­
         lablement taillés en biais suivant un même angle (fig. 59). Pour
         augmenter le contact et la solidité de la greffe, on pratique une
         esquille vers le tiers supérieur de chaque coupe. Une ligature per­
         met de maintenir unis le greffon et le sujet. On greffe ainsi, au
         printemps, avec des greffons au repos : la vigne, le pêcher, le pom­
         mier, le prunier, etc., et, en septembre, le cerisier et le prunier.
           En Angleterre, on greffe les pommiers en opérant la greffe anglaise
         au galop, qui consiste à sectionner les sujets plus gros que les gref­
         fons et à faire un biseau réduit n’intéressant que l’écorce et le liber;
         sur ce biseau, on prajjque une esquille. Le greffon est assujetti sur
         le biseau de façon que la zone génératrice coïncide au moins d’un
         côté. On peut même placer deux greffons.
           Greffe de boutons a fruits sous l’écorce. — Elle est utilisée
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