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168 — LE PARFAIT JARDINIER
chés, ils élèvent la température du lieu de 3 à 4 degrés et
permettent de cultiver en espalier des variétés et des espèces
qui ne réussiraient pas en plein jardin.
Les murs en briques, lorsqu’ils sont peu épais, emmaga
sinent moins la chaleur que ceux en moellons ; de plus, il
est difficile d’enfoncer les clous pour fixer les espaliers.
Les murs en agglomérés (mâchefer et chaux) se prêtent
bien à l’établissement des espaliers.
Les murs en planches sont économiques, mais durent peu
et se refroidissent très vite à cause de leur faible épaisseur.
Les murs en verre laissent arriver la lumière en arrière;
ils n’emmagasinent pas la chaleur comme ceux en maçon
nerie et leur prix de revient est aussi élevé. L’établissement
des treillages à leur surface est très coûteux.
Les murs en torchis ou pisé emmagasinent bien la chaleur
et sont économiques; les clous ne tenant pas dans la terre,
prendre des dispositions spéciales pour fixer les treillages.
Les murs de refend sont orientés de façon à être exposés
au Sud-Est, dans la région parisienne.
Tout mur doit être couronné par un chaperon composé
de tuiles plates, de dalles ou de plâtre. La saillie de ce petit
toit doit être de 8 centimètres pour les murs ne dépassant
pas 2 mètres de hauteur; de 10 centimètres, pour les murs de
3 mètres environ. Il ne faut pas exagérer cette saillie, car les
eaux pluviales seraient déversées trop loin du pied du mur
et il en résulterait une sécheresse nuisible à la végétation.
Près de Paris, où le plâtre est abondant, on revêt les murs
d’un enduit de 3 centimètres pour permettre le palissage
à la loque, qui se fait en enfonçant des clous dans le crépi.
A défaut de crépissage aussi épais, il faut fixer à la sur