Page 68 - la_conduite_du_rucher
P. 68

52                   MARS
                Pour peuplei’ nue ruche à rayons mobiles, on peut
              s’y prendre de deux manières : transvaser une colonie
              avec ses rayons, de l’habitation où elle se trouve dans
              celle qu’on lui destine, ou bien introduire dans la ruche
              préparée un essaim fraîchement recueilli (voir plus
              loin Mise en ruche d’un essaim). Le premier moyen
              n’est guère à la portée de celui auquel les abeilles sont
              tout à fait étrangères s’il n’a pas l’aide d’un praticien ;
              mais, s’il a un voisin expérimenté pour lui donner un
              coup de main, c’est le meilleur, en ce que la colonie
              peut entrer en campagne dès le premier printemps,
              armée de toutes pièces. Nous décrirons du reste ci-après
              comment on s’y prend pour faire un transvasement.
                Pour se procurer des essaims, on peut, soit acheter
              à l’avance une ou plusieurs ruchées communes et
              attendre qu’elles essaiment, soit s’inscrire chez un
              voisin pour des essaims quand il lui en sortira, soit
              enfin s’adresser à un éleveur.
                Achat d’une ruchée. — Si le vendeur est honnête,
              lemieux est de s’en rapporterà lui; lorsqu’on s’adresse
              à un étranger, il faut retourner la ruche après l’avoir
              légèrement enfumée et s’assurer que les rayons en sont
              bien couverts d’abeilles, qu’elle contient quelques pro­
              visions et une’certaine quantité de couvain. Le couvain
              se trouve d’habitude au centre de la ruche et on le re-
              conrtaît à ce que les couvercles des cellules qui le con­
              tiennent sont d’un brun clair, tandis que ceux du miel
              sont jaunâtres et moins opaques. Les couvercles plats
              indiquent du couvain d’ouvrières, tandis que les bom­
              bés recouvrent des nymphes de mâles ; s’il se trouve
              un trop grand nombre de-ceux-ci ou si l’on en aperçoit
              dans une ruche avant le mois d’avril, c’est générale­
              ment un mauvais signe. La reine ne pondant pas en
              novembre ni en décembre, il ne faut pas s’attendre à
   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73