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MARS 55
contre les vitres. Ces abeilles doivent être assez
fréquemment versées dans la ruche, car elles périssent
très vite d’inanition.
Celles qui étaient aux champs lorsque la colonie à
transvaser a été emportée sont recueillies dans une
ruche vide qu’on a eu soin de laisser à sa place. Après
l’opération, elles seront réunies au reste de la famille.
Lorsque la température s’est réchauffée et que la colo­
nie est déjà populeuse, il y a avantage à extraire préa­
lablement la majorité des abeilles de la ruche par le
tapotement ; mais au début du printemps on peut très
bien s’en dispenser, à la condition de détacher les
rayons avec plus de précautions, afin de ne pas bles­
ser la reine.
Le tapotement sert, soit dans les transvasements,
soit pour extraire (en saison favorable) un essaim arti­
ficiel d’une ruche à rayons fixes. Je vais décrire cette
opération, mais, je le répète, elle ne réussit bien que
s’il ne fait pas froid.
On enlève la ruche de son plateau après l’avoir légè­
rement enfumée, on la place, retournée, entre les
jambes d’une escabelle renversée et on dispose dessus
une ruche en paille, dans la disposition d’un couvercle
de boîte entr’ouvert ; une brochette de bois plantée
dans’les bords des deux paniers fait office de charnière
et deux tringles de fil de fer recourbées aux extrémités
servènt de supports pour maintenir la capote soulevée
à un angle d’environ 45°x. Les bords des deux paniers
doivent se rencontrer à un endroit où aboutissent les
rayons du centre2. L’opérateur, placé le dos au jour
1. C’est depuis que je connais la manière d’opérer de M. Cowan
et de plusieurs autres apiculteurs, que je donne cette position au
panier vide. Autrefois (Conduite 1882), je le plaçais comme un cou­
vercle fermé., ce qui empêchait de suivre l’ascension des abeilles.
2. Un apiculteur a dit, dans la Revue, que le contact des deux
paniers doit avoir lieu à l’endroit où se trouve le trou de vol dans
la ruche habitée, quelle que soit la direction des rayons.