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54 MARS
en place, comme dans les ruches Layens ou Dadant,
par des agrafes et des équerres ou des dentiers, il faut
les consolider en intercalant entre eux sur les côtés
des bandes de bois, ou en employant tel autre moyen
adapté au genre de construction de la ruche.
Quelques pointes, à demi enfoncées, maintiennent
l’adhérence des différentes parties : ruche, hausse et
plateau. Deux cordes entourant le tout complètent
l’emballage. On ne saurait prendre trop de précautions
pour éviter que les abeilles, trouvant une issue
ne sortent pour piquer gens et bêtes (voir Ruches et
Ruchers, Grillage pour le transport et fig. 73).
En voyage elles ont grand besoin d’air, .même en
hiver, car elles développent beaucoup de chaleur et
faute d’une aération suffisante elles peuvent périr suf
foquées ou les rayons peuvent se détacher. Le char
doit être sur ressorts, et la ruche sur un lit de paille.
En été, il faut éviter de voyager de jour. Pour le
transport en chemin de fer, nous clouons sur chaque
treillis deux lattes de quelques centimètres d’épaisseur
et par-dessus une planchette.
Transvasement. — On peut à la rigueur transvaser
une colonie d’une ruche vulgaire dans une ruche à
cadres en toute saison, mais la période de la mi-mars
à la mi-avril est, avec la fin de l’été, l’époque la plus
favorable.
Voici une manière de transvaser une ruche en paille :
On peut opérer sur une table en plein air, loin de tout
rucher, mais les abeilles sont attirées de si loin par
l’odeur du miel qu’il est infiniment préférable, afin
d’éviter le pillage, de le faire dans un local clos, en
face d’une fenêtre fermée, munie au bas d’une feuille
de carton destinée à recevoir les abeilles qui tombent
fatiguées après avoir bourdonné quelques instants