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SEPTEMBRE ET OCTOBRE 153
septembre à la fin d’avril, à 16 ou 18 kilos. Faible
jusqu’en janvier, elle augmentera progressivement en
février et mars par l’élevage du .couvain pour atteindre
en avril et mai le taux de 300 à 500 grammes par jour.
L’apiculteur qui veut obtenir le développement normal
de ses colonies au printemps doit, lors de la mise en
hivernage, s’assurer qu’elles contiennent près de la
quantité indiquée. Comme je l’ai dit précédemment, il
ne convient pas d’ouvrir les ruches, ni de donner de
la nourriture liquide trop tôt au printemps ; les abeilles
doivent donc être en mesure de se suffire à elles-mêmes
jusqu’en avril, et leur maître doit s’arranger pour être
dispensé de les inspecter avant cette époque. Essen
tiellement prévoyantes, elles proportionnent l’élevage
du couvain aux réserves qu’elles possèdent et le meil
leur stimulant de la ponte est un grenier bien garni.
Dans le cours d’avril il sera facile de renouveler les
provisions des colonies trouvées à court de vivres.
Le sucre en plaque ou en pâte est la ressource des
gens qui s’y prennent trop tard pour nourrir au sirop
(voir Novembre-Février). On le met à plat sur les
porte-rayons et afin d’obtenir une condensation des
vapeurs émises par le groupe, qui amollisse le sucre et
permette aux abeilles de le lécher, on recouvre avec la
toile peinte, en veillant à ce qu’elle plaque bien sur les
bords de la ruche. On peut aussi mouler le sucre dans
des boîtes de forme plate et d’une surface égale à
celles que représentent quatre ou cinq cadres et leurs
espaces, puis renverser ces boîtes sur les cadres et
calfeutrer par-dessus.
Certains miels d’été et d’automne, provenant de sucs
de fruits ou de miellats de feuilles, sont moins sains
pour l’hivernage que les miels de printemps ou que le
bon sirop. Ils deviennent même tout à fait nuisibles
lorsque les abeilles ont à subir des réclusions prolon

