Page 177 - la_conduite_du_rucher
P. 177
100 SEPTEMBRE ET OCTOBRE
les puissent passer, mais il faut les placer dès les
premiers jours d’octobre, car les souris des champs et
des bois sont très pressées de s’assurer un bon gîte
pour l’hiver.
Qirant à la longueur de l’ouverture, j’estime qu’elle
ne doit pas être inférieure à 18 ou 20 cm, et même à
24 si l’on fait usage de bandes dentelées. L’air doit
pouvoir se renouveler dans la ruche et c’est surtout
par l’entrée que l’échange se fait. Je crois que beau
coup d’insuccès dans l’hivernage sont dus à une insuf
fisance de ventilation. Mes modèles sont munis, au bas
de la paroi de derrière, d’un trou servant au nourrisse
ment et imparfaitement fermé au moyen d’un clapet.
Il s’établit entre cette ouverture et l’entrée un très
léger courant facilitant la sortie de l’air vicié, qui est
plus lourd et tend à s’accumuler dans le bas de la
ruche. Dans les ruches en pavillon, le courant s’établit
entre l’entrée et la fenêtre-partition, munie également
d’une entaille pour le nourrissement. Les ruches légère
ment soulevées (de 3 ou 4 mm.) au-dessus de leur pla
teau hivernent bien, à ce qu’a observé M. de Layens.
En Angleterre et aux Etats-Unis, où les ruches n’ont
généralement que 24 à 25 cm. de hauteur intérieure,
les apiculteurs tendent à adopter pour l’hiver un châs
sis ou haussé de quelques centimètres de hauteur qu’ils
intercalent entre la ruche et son plateau pour élever
le groupe des abeilles au-dessus du niveau de l’entrée
et de l’air vicié accumulé en bas.
Les ruches doivent être légèrement soulevées par
derrière avec leur plateau, afin que les eaux de conden
sation aient un écoulement par l’entrée ; cette précau
tion ne peut être prise avec les ruches en pavillon à
l’allemande.
Pour éviter les sorties intempestives des abeilles par
les journées claires mais froides, on obscurcit l’entrée