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SEPTEMBRE ET OCTOBRE           161
       en posant à l’automne sur la planchette, à quelques
       centimètres de l’ouverture, une tuile ou une ardoise
       inclinée contre la paroi. Dans certains modèles, la
       planchette d’entrée est à charnières et se relève en
       hiver, ce qui dispense, de la tuile (voir Novembre-
       Février, Précautions extérieures et fig. 93).
         Les premières sorties, par temps froid, causent de si
       grands préjudices aux apiculteurs en détruisant des
       quantités d’abeilles au moment où elles sont le plus
       précieuses, qu’on a imaginé, dans ces dernières années,
       divers appareils pour retenir les abeilles dans la ruche,
       à l’abri de toute excitation. Ce fut d’abord l’Allemand
       Preuss, qui eut l’idée d’enfermer les abeilles pendant
       les jours froids. A cet effet, il construisit un vestibule
       en toile métallique, qu’il plaçait devant la ruche. Mais
       si la toile métallique empêchait les abeilles de sortir,
       elle ne les empêchait pas de voir les rayons du, soleil
       frapper les trous de vol de la ruche. De divers côtés on
       chercha à maintenir dans le vestibule une obscurité
       complète avec les meilleures conditions d’aération.
       C’est M. l’abbé Eck, le traducteur français du livre^de
       M. Preuss, qui aborda la question le premier, avec
       toutes ses conséquences. Il aboutit à la fabrication d’un
       appareil nouveau qu’il appela « consignateur ». Depuis
       lors, cette idée de consigner les abeilles, les jours de
       mauvais temps, a été très étudiée en France par M.
       Gouttefangeas. Le vestibule de M. Preuss, perfectionné
       en consignateur par M. Eck, s’est transformé en
       claustrateur avec M. Gouttefangeas, et il s’y est ajouté
       des couloirs de sûreté. Enfin, un ingénieur suisse\

         1. La Ruche à sous-sol claustrant, par M. l’ingénieur E. Bosset.
       Cette brochure est distribuée par la maison Mont-Jovet, d’Albertville,
       qui fabrique les ruches de ce système.
         Consulter aussi le Bulletin de la Société romande d’Apiculture,
       année 1911, où la question est traitée par M. E. Bosset en plusieurs
       causeries.
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