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à garantir la colonie du froid, à veiller à ce que le
renouvellement de l’air dans.la ruche puisse se faire con­
venablement et à nettoyer une dernière fois le plateau.
Dans nos modèles, le dessus des cadres est recou­
vert d’un coussin ou châssis matelassé, fait de lattes
de 5 à 6 cm. de largeur et tendu sur les deux faces
de toile grossière ; l’intérieur est rempli de balles
d’avoine ou de laine de bois. On peut employer aussi
de vieux tapis, des paillassons ou toute autre matière
retenant la chaleur et laissant passer les vapeurs.
Lorsque la couverture habituelle des cadres est im­
perméable, comme la toile cirée ou peinte, par exem­
ple, on la replie, pour l’hiver, de chaque côté vers le
centre, de façon qu’elle ne recouvre plus que les cinq
cadres du milieu1. Cela permet le dégagement des
vapeurs à travers le coussin et celui-ci n’est pas rongé
par les abeilles comme ce serait le cas à la fin de l’hi­
ver s’il n’était pas protégé.
Il est bon de conserver aux abeilles un passage au-
dessus des cadres, c’est-à-dire dans une partie chaude
de la ruche, afin qu’elles puissent au besoin se trans­
porter d’un rayon à l’autre1 2. Ce passage existe lors­
qu’on emploie le coussin tendu sur châssis, mais il
faudrait alors retirer la toile peinte, ce que nous ne
conseillons pas de faire. Le mieux est de poser de dis­
tance en distance, en travers des cadres, quelques
baguettes de 8 à 10 mm. d’épaisseur qui forment entre
elles autant de couloirs sous toiles, paillassons ou tapis.
On peut aussi percer quelques trous dans le tiers supé­
rieur des rayons, comme le font les Anglais et les
1. Si l’on emploie un châssis matelassé muni d’une ouverture
grillée pour le nourrissement, on replie la toile d’arrière en avant
de la largeur de l’ouverture.
2. Cela est indispensable dans les ruches à bâtisses chaudes
(cadres parallèles aux parois de devant et de derrière) si les rayons
sont plus longs que hauts.