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AVRIL 97
Il doit aussi chercher à obtenir du voisin qu’il
éloigne, soigne ou détruise ses ruches loqueuses et au
besoin lui offrir de les traiter.
Si la loque apparaît dans vos ruches, ne vous con
tentez pas de traiter les malades, mais mettez dans
chacune des autres un peu d’acide formique dans une
petite fiole pour les préserver.
Couvain noir. — Cette maladie a été signalée pour
la première fois il y a une dizaine d’années en Amé
rique, où elle fait beaucoup de mal dans certaines
régions. Je n’ai pas eu l’occasion de l’observer. Elle
ressemble un peu à la loque, paraît-il, mais n’en a pas
la mauvaise odeur et les larves qui en sont atteintes
ne filent pas quand on les sort avec une épingle, leur
peau ou chitine n’étant pas complètement détruite.
Elle passe pour très contagieuse et l’on conseille de
la traiter comme la loque. C’est ce qu’on appelle
aujourd’hui le sacbrood, ou couvain sacciforme.
Mal-de-mai et Paralysie. — On désigne sous le
nom de mal-de-mai une maladie mal définie et peu
fréquente chez nous, qui paraît être la même que celle
appelée par les Américains « paralysie », bien qu’elle
ait généralement plus de gravité chez ces derniers que
dans nos régions. Les abeilles se traînent péniblement
hors de la ruche ; elles sont incapables de voler et
meurent au bout de quelques heures, l’abdomen
gonflé et rempli d’excréments.
On n’a pas encore trouvé de traitement efficace
pour ce mal assez mystérieux.
La maladie de l’Ile de Wight est du genre des
précédentes.
Fourmis. — Les ruches sont assez fréquemment
hantées par les fourmis, mais je n’ai jamais observé
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