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c’est-à-dire à éviter que les faces extérieures du bois
soient en contact avec les abeilles. De même, pour
obtenir des rayons d’une épaisseur uniforme, ils
placent entre les rangées de sections, c’est-à-dire
parallèlement aux rayons, des lames de bois mince ou
de carton durci, ou plus généralement de fer-blanc,
qui empêchent les abeilles d’allonger les cellules au
delà d’une certaine limite. Ces séparateurs sont plus
étroits que les sections ne sont hautes, de façon à
laisser en haut et en bas un espace de 8 à 12 mm.
non ferme. Ils sont cloués d’un côté aux cadres
contenant les sections ou, dans les châssis, supportés
par des traverses clouées au fond de ceux-ci (fig. 46,
46 bis, 47, 51).
On détermine moins facilement les abeilles à entrer
dans les sections et à y travailler lorsque celles-ci sont
isolées les unes des autres par des séparateurs ; c’est
l’une des raisons pour lesquelles beaucoup d’Améri
cains et d’Anglais, grands producteurs de sections,
ont conservé les petites chambres à couvain, qui, sous
d’autres rapports (prévention de l’essaimage, dévelop
pement complet des colonies), présentent de réels
inconvénients et demandent beaucoup plus de surveil
lance et de soins. On a donc essayé de supprimer les
séparateurs, mais sans pouvoir obtenir la même régu
larité, la même perfection ; si l’on obtient davantage,
le produit est moins beau ; souvent les rayons dé
passent leur encadrement au détriment de leurs
voisins et ne peuvent être emballés. Celui qui pense
trouver l’écoulement sur place de ses sections irrégu
lières peut à la rigueur se passer de séparateurs, mais
une expérience de plusieurs années m’engage néan
moins à préférer leur emploi. Ce point n’est pas encore
tranché du reste et les journaux de langue anglaise
sont remplis de discussions à ce sujet, comme à propos