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mches malades et n’ouvrir ces ruches autant que pos
sible que le matin ou le soir quand les abeilles ne
sortent pas ; soustraire aux atteintes des abeilles tout
ce qui provient de ruches loqueuses : miel, rayons,
raclures de plateau, débris, etc. ; se munir d’un tablier
spécial pour les opérations et laver soigneusement avec
un désinfectant ses mains et ses outils après tout
contact avec des ruches infectées. Le sublimé corrosif
à 1 pour 1000 est l’un des meilleurs désinfectants ;
on peut aussi employer l’acide phénique à 3 pour 100
ou le lysol à 2 pour 100. On doit de même laver au
lysol les vases, extracteurs, etc., ayant contenu du
miel suspect. On évitera autant que possible les
échanges dé rayons, plateaux, partitions, toiles, cous
sins d’une ruche à l’autre. Les débris de rayons, ra
clures, etc., provenant de ruches malades seront brûlés.
La loque réapparaît quelquefois dans les ruchers où
elle a sévi, mais c’est généralement sous une forme
bénigne et l’apiculteur en a plus facilement raison s’il
applique de nouveau le traitement sans perdre de
temps.
Mesures préventives.— Si la loque règne dans le
voisinage d’un rucher, son propriétaire doit veiller à ne
pas conserver des colonies faibles ou orphelines qui
pourraient attirer les pillardes du voisin et il entre
tiendra dans chaque ruche un peu de naphtaline. Mais
quand on considère le peu de valeur antiseptique de la
naphtaline, il apparaît que son action consiste surtout
à donner à toute la ruche une odeur qui permet aux
abeilles de reconnaître sur-le-champ les pillardes, et
aussi d’éloigner ces dernières. Il fera mieux encore de
déposer dans la ruche une petite fiole à goulot étroit
contenant un peu de la solution à l’acide formique et
la remplir de nouveau quand le contenu s’est évaporé.