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une cuillerée à café de phényle. Si lés abeilles l’accep
tent, on peut augmenter graduellement la proportion
de phényle, mais elle ne devra en aucun cas dépasser
une cuillerée à café par litre de sirop.
Si les abeilles refusent d’y toucher, ce qui n’est pas
du tout improbable si elles ont accès à d’autre nourri
ture, versez du sirop médicamenteux à la dose la plus
faible dans les rayons voisins du couvain. Elles s’y
habitueront vite et apprendront à le prendre de la
manière ordinaire. A mesure que les abeilles auront
besoin de rayons, donnez-leur ceux qui ont été asper
gés avec la solution n° 2.
La vapeur de phényle agitaussi comme désinfectant,
on peut donc placer dans un coin de la ruche une pe
tite fiole de phényle concentré. Au lieu d’un bouchon
de liège, mettez un léger tampon de coton en laine dont
une partie soit en contact avec le liquide. La capilla
rité entretiendra, le coton humecté et la chaleur de
la ruche produira de l’évaporation. On peut aussi
saturer de phényle un morceau de papier buvard ou
de feutre et le poser sur le plateau, à condition qu’il
soit dans une boîte recouverte de zinc perforé, afin
que les abeilles n’aient aucun contact avec lui.
Le phényle n’est ni un poison, ni un corrosif pour
l’homme ou les grands animaux, mais à fortes doses
il tue les insectes ; par conséquent, il ne faudrait
pas dépasser les proportions données ci-dessus.
Il faut stimuler la production du couvain en nour
rissant libéralement avec le sirop médicamenteux, et
si la maladie ne cède pas devant ce traitement, il ne
reste plus qu’à supprimer la reine.
Si l’apiculteur n’a pu combattre la maladie dès le
début, s’il ne la découvre que lorsque l’infection a