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novembre le groupement tactique D... s’emparait par surprise du
passage du canal de la Marne au Rhin et atteignait Sarraalstroff,
débordant ainsi Sarrebourg,
Devant ces faits, le général Leclerc décidait immédiatement de
pousser dans le sillage du sous-groupement Mu...., le groupement
tactique G... en entier ainsi que le reste du groupement tactique L...
et de donner à l’ensemble «de ses unités la mission de se jeter dans la
plaine d’Alsace par la route de Dabo.
C’est ainsi que dans la journée du 21, un torrent de chars et d’in-
•fanterie américains, accompagnés de deux groupes d’artillerie, rou
lait ses flots à travers la montagne et se jetait à la tombée du jour
dans la plaine d’Alsace. Le groupement tactique D..., pendant ce
temps, stoppé devant Phalsbourg par une position extrêmement forti
fiée et bien défendue lançait un sous-groupement commandé par le
lieutenant-colonel R... par la route du col de Petite-Pierre. Sarre
bourg était occupé le jour même par la 44e division américaine.
Dans la nuit du 21 au 22, le général Leclerc précisait à ses colonels
les missions demeurées essentiellles :
i° Prendre Saverne,
20 — Attaquer à revers le col de Saverne afin de faciliter son
passage difficile à la 44e division d’infanterie américaine.
Le 22, au jour, le groupement tactique de L... protégé sur son flanc
sud et sud-est par Le groupement tactique G... qui tenait solidement
la région de Marmoutiers, se lançait sur Saverne qu’il atteignait à
2 heures de l’après-midi. Pendant qu’un des sous-groupements à l’est
de Saverne, nettoyait cette dernière ville et faisait prisonnier un géné
ral de division allemand, le sous-groupement M... traversait tambour
battant cette ville où sont évoqués tant de souvenirs de la résistance
alsacienne et s’emparait à la nuit tombante du col de Saverne après
un très violent combat qui lui permit de détruire 8 canons de ,88 et
deux compagnies allemandes.
Le 23 au matin ce sous-groupement, poursuivant inlassablement la
mission qui lui avait été confiée continuait sa marche vers Phalsbourg
et venant de l’est, opérait heureusement sa liaison avec la 44e division
américaine.
Cette grande unité put alors utiliser aussitôt le passage qui venait
de lui être ouvert et entamer aussitôt sa progression rapide en direc
tion de Saverne.
Le même jour, le sous-groupement R... (du groupement tactique
O...) atteignait Dettwiller à 8 kilomètres à l’est de Saverne et tuait
un grand nombre d’Allemands en s’emparant d’un matériel important.
Dans la nuit du 22 au 23, les ordres du général Leclerc furent les
suivants :
— Le sous-groupement R..., du groupement tactique D..., passait
aux ordres du commandant du groupement tactique de L... Ce grou
pement tactique et le groupement tactique G... qui occupaient Mar-
moutier avait pour mission de « foncer sur Strasbourg ».
— Le sous-groupement Mi..., du groupement tactique L..., assurait
pour la journée la sécurité du passage du col de Saverne e,t devait
rejoindre la division à Strasbourg.
— Le groupement tactique R... qui avait eu à assurer la sécurité
des lignes de communication qui s’étendaient sur les arrières peu
sûrs de 45 kilomètres, devait rallier sur nouvel ordre et remplacer
dans sa mission le groupement tactique G...
3° La marche forcée vers Strasbourg de L.
Groupement tactique de L...
Dispositif :
Sous-groupement D... — Détaché du groupement tactique D..., par
Hochfelden, Brumath, Schiltigheim, Strasbourg (itinéraire A).
Sous-groupement Mu... au sud de Truchtersheim puis Pfettisheim et
Mittelhausbergen (itinéraire B).
Groupement tactique G... par Schnersheim et Oberhaussërgen (iti
néraire C), légèrement au sud du précédent (itinéraire D).
La progression :
Les colonnes qui suivaient les itinéraires B., C. et D. ne trouvèrent
d’abord aucune résistance et parvinrent à une vitesse record à quel
ques 5 kilomètres de Strasbourg où elles furent toutes stoppées par
la ligne des forts solidement tenus par des unités d’élite et se trou
vèrent dans l’impossibilité d’engager leurs chars à cause du terrain
En haut : L'avance sur Cornimond se poursuit. Les chars attendent les
ordres ; cet équipage vient de recevoir le courrier.
Au milieu : Pièce de 87 américaine en batterie contre la Préfecture,
où les Allemands se sont réfugiés et fortement retranchés.
En bas : Cornimond est occupé par les Français. Chaque nuit, l'ennemi
revient dans le village, les patrouilles circulent ; ce char surveille le
carrefour.
Correspondant de guerre Beiin.
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