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nazis ont progressé de 3 km. Arrivés à Chevrier, îls con1-
mencent leur travail de destruction du reste du village.
A 19 h., ordre est donné de faire sauter le Pont-Carnot.
Le groupe Bertrand, de la Semine arrive sur place avec tout
le matériel nécessaire. Le 18 à 2 h. 30, le pont saute. Résul-
tat excellent: 6 m. de pont sont détruits.
Pendant toute la journée, les Allemands ont fait voiturer
des pierres par les civils de l'Ain et les ont fait disposer à
proximité du Fort. Dans l'après-midi, ils cherchent à répa-
rer le Pont-Carnot et nous supposons qu'ils projettent de lan-
cer une passerelle. La position est occupée par 170 de nos
hommes. Nous installons un verrou autour du Pont-Carnot
par trois ceintures successives, la première sur Chevrier et
Vulbens, la deuxième sur Raclaz-la-Fontaine, Faremaz et
vers le nord jusqu'à la frontière suisse. La troisième s'appuie
sur Arcine, la montagne de Vuache, Murcier, Valleiry et La
Joux. Mais pour tenir correctement ces positions, un renfort
considérable en matériel et en personnel doit nous parvenir.
19 août: Rien à signaler. Les 93-15, 93-22 montent en
ligne.
L'ordre des signaux en cas d'attaque est le suivant:
1) Une fusée blanche = travail sur le Pont-Carnot ;
2 fusées blanches = passage de troupes sur le pont, à pied.
2) Deux fusées rouges simultanées = convoi de camions
(si la passerelle est jetée).
3) Une fusée verte = renfort de troupes au fort.

Trois jeunes gens \'enant du pays de Gex confirment que
les Allemands font obstruer l'entrée du tunnel du Fort-l'Eclu-
se, côté Bellegarde, par des civils. Les habitants de Collon-
ges ont été réquisitionnés. Ils évaluent les effectifs boches
à 100 au Fort, 200 à Collonges, 80 à St-Jean et 600 à Gex.
20 août: Activité de patrouilles. Effectif de première li-
gne: 340 hommes; de 2• ligne, 210 et de réserve, 250. Mal-
heureusement, quelques compagnies A.S. quittent le secteur.

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