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De ce fait, une partie du dispositif reste dégarni, en parti-
culier sur le plan :a;uct d11 Vuache 011 le groupe F.T.P. de Fran-
gy reste seul avec un effectif insuffisant.
A 22 h. 15, une fusée blanche est tirée du poste. Des
Allemands travaillent sur le pont. A 23 h., une fusée verte
signale une voiture et un car bondés arrivant du Fort, ve-
nant de Gex. Surviennent ensuite 4 camions bâchés. Les Alle-
mands semblent vouloir opérer un mouvement de repli. Dans
l'après-midi, nos patrouilles constatent que les boches ont
l'intention de détruire le Pont-Carnot sur la rive Ain et font
travailler les civils.
21 août: A 8 h., le pont est dégagé. A 9 h. 30, communi-
cation avec Bellegarde: la ville est occupée par les F.F.I.
A 11 h. 30, un groupe de l'A.S. à Vulbens téléphone au P.C.
F.T.P. prétendant avoir reçu l'ordre d'Annecy d'avancer
immédiatement sur le Fort-l'Ecluse. Nous lui demandons de
rester sur place pour ne pas jeter le trouble dans notre clis-
positif. Et à midi, c'est la 93-15 de Franquis qui entre seule
et la première dans le Fort évacué par les boches.
Les différentes compagnies sont renvoyées à leur base
tandis que les 93-15 et 93-22, armées complètement, consti-
tuent une formation de choc et sont envoyées à la poursuite
des boches.
UN CHEF EXEMPLAIRE: Marius COCHET, dit FRANQUIS
On ne peut détacher de la suite des événements, la per-
sonnalité exceptionnelle du commandant de la 93-15. A tra-
vers cet homme remarquable, nous évoquerons le dynamisme
de toute sa compagnie.
Franquis lutta contre l'ennemi dès les premiers jours de
l'occupation. Dénoncé en T943, il est arrêté par les G.M. à
Groisy puis relâché sur l'intervention d'un officier patriote.
Son activité est grande comme chef de corps-franc durant
tout l'été, mais il a dû prendre le maquis. II commande le
camp Alex jusqu'à l'attaque des G.M.R. du 18 janvier 1944,
où il eut les pieds gelés, se repliant sur Evires. Là avec 40
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