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444 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
ment pénétré dans la bouteille. 11 ne reste bague de la bouteille et dans le liège où il
plus alors qu’à dégager le bouchon et le s’incruste. On peut alors couper les deux
goulot du baguin et à fixer le bouchon soit bouts sans que le moindre relâchement se
par le ficelage, ce qui demande deux per produise. Le pouce du tireur abandonne
sonnes, soit par l’emploi de l’anneau en fil aussitôt le bouchon, et il remplit une nou
de fer et de la bandelette en fer-blanc, ce velle bouteille, tandis que le ficeleur forme
que le tireur peut faire seul. un second nœud qui se croise à angle droit
Enfin on cesse de presser du pied la pé avec le premier sur le bouchon.
dale, et on retire la bouteille de dessous le
robinet (fig. 190). Voilà comment on procède pour la mise
Le bouchon peut être maintenu par une en bouteille de l’eau de Seltz. Examinons
bandelette en fer-blanc fixée autour du maintenant l’appareil pour le tirage dans
goulot par une bague en fil de fer, ou par les siphons. Nous en avons déjà dit quel
une simple ficelle. Dans le premier cas, ques mots, mais nous devons l’expliquer
l’anneau en fil de fer est posé d’avance au maintenant d’une manière détaillée.
tour du goulot de la bouteille, où il reste Les dispositions de cet appareil sont ex
constamment. Lorsque la bouteille bouchée trêmement ingénieuses. Une colonne R (fig.
est retirée du robinet, on prend de la main 193), fixée au sol porte tout le système. La
droite (fig. 491) la bandelette en fer-blanc tige mobile, mue par la pédale B, au lieu
par une de ses extrémités, et on l’introduit de se terminer en tampon ou bloquet, porte
par l’autre entre le bouchon et le baguin, une sorte de main ou d’armature articulée, II,
en fléchissant légèrement le pied et main qui soutient une cuirasse en cuivre C, sur
tenant le bouchon avec le pouce de la laquelle se replie, par un éperon articulé,
main gauche. On rabat ensuite les deux une contre-partie ou autre demi-cuirasse.
extrémités de la bandelette dans l’anneau Le siphon renversé est placé dans cette cui
en fil de fer à l’aide du couteau, puis on rasse ; sa tête repose dans une cavité creusée
les recourbe en crochet sur elles-mêmes. sur le sommet de la tige A, et placée sur
Si le bouchon doit être maintenu par le même plan perpendiculaire que le cône
un nœud de ficelle, c’est un second D. Un levier recourbé et articulé C, reçoit
ouvrier qui pose cette ficelle. Le tireur en d’un ressort placé dans la douille du bras et
lève la bouteille du baguin du tirage de la sur la tige, le mouvement qui le fait ap
main gauche, et la pose dans le calebotin puyer sur le levier du siphon et ouvrir au
placé devant l’ouvrier chargé de former le tomatiquement la soupape en même temps
nœud, en ayant soin de tenir toujours le que faction du pied, pesant sur la pédale,
pouce appuyé sur le liège. L’ouvrier fice- élève la tige mobile et la main H et engage
leur assis devant le tabouret, tenant la bou le bec du siphon dans le cône du robinet de
cle qui doit se serrer au-dessous de la cor tirage D. L’eau arrive du saturateur par les
delière et qu’il a fermée d’avance, la place tuyaux des deux raccords numéro 5 et nu
aussitôt autour du goulot comme on le voit méro 7. Deux soupapes F, ouvrant toutes
sur la figure 192. Croisant ensuite deux fois deux sous l’action d’une clef à poignée, per
l’un sur l’autre les deux bouts de la ficelle mettent, l’une au liquide d’entrer dans le
au-dessus du bouchon, il prend le couteau vase, l’autre à l’air comprimé dans le siphon
de la main droite, le trèfle de la main gau de s’échapper.
che, enroule la ficelle autour de leurs man Les siphons, ou vases siphoïdes, sont en
ches, et serre avec force le nœud sous la verre blanc, bleu, vert ou jaune. Leur