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440 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

cendant, l’eau et le gaz poussant fortement R et celui du tuyau du bas de l’armature
les deux billes en sens contraire, celle qui du niveau d’eau v. La seconde ouverture
joue dans la chambre d’aspiration s’abaisse, sert à la sortie de l’eau saturée; sur les re­
se colle contre la rondelle en cuir qui lui bords vient se visser le corps du robinet P,
sert de siège et établit la fermeture hermé­ qui gouverne l’écoulement du liquide par
tique, tandis que la bille de refoulement, le tuyau de tirage, lequel se raccorde sur
s’élevant contre sa cage, livre passage à le prolongement inférieur de ce corps de
l’eau et au gaz que le piston refoule dans le robinet. La clef du robinet P est à vis, à
saturateur. garniture de chanvre.
Le bassin d'alimentation, N,en cuivre étamé Organes indicateurs et de sûreté. — Au haut
est placé à l’intérieur de la colonne-bàti. du récipient saturateur se visse une pièce
L’eau y est tenue à un niveau constant au demi-sphérique I, à trois ouvertures filetées
moyen d’une soupape à flotteur. Le flotteur, pour recevoir 1° la soupape de sûreté i,
formé par une sphère creuse, O, est adapté 2° le bras, I, du manomètre K, 3° le raccord
à un levier-balancier ayant pour point d’ap­ mdu tuyau de l’armature du niveau d’eau.
pui un axe qui le fixe sur un bras du corps Le manomètre métallique à cadran, K, qui
ou boisseau de la soupape ; l’extrémité indique en atmosphères le degré de la pres­
du petit bras de levier opposé au flotteur sion intérieure, fait par cela même con­
porte sur la tige du clapet de la soupape. naître le degré de la saturation de l’eau,
Lorsque l’eau est dans le bassin à son niveau cette pression étant proportionnelle à la
normal, le flotteur, soulevé par elle, ne pèse quantité du gaz contenu dans la sphère.
point sur le levier dont la branche opposée La soupape desûreté (fig. 188) est munie
cesse d’agir sur la soupape que maintient d’un sifflet avertisseur, composé d'une boîte
fermée le poids de l’eau dont le courant ar­ sphérique à deux compartiments. La partie
rive sur elle. Aussitôt, au contraire, que le inférieure de la boîte est pourvue d’un pié-
niveau baisse dans le bassin, le flotteur en­ douche qui se visse dans la pièce demi-
traîne par son poids le levier et, soulevant sphérique; elle sert de cuvette au sifflet. Sa
par contre-coup la soupape, l’eau arrive aus­ partie supérieure sert de timbre, et vient
sitôt. Il faut que cette soupape-flotteur soit en se superposer à la cuvette qui forme le bec
communication avec un réservoir d’eau. de sifflet dans lequel le gaz, en s’échappant,
Une petite ouverture ménagée au fond du met en vibration.
bassin et fermée par un bouchon à vis et à On comprend facilement le jeu de la sou­
poignée y, sert à le vider pour faciliter son pape et du sifflet. Lorsque la tension du gaz
nettoyage. dépasse le nombre d’atmosphères qu’on veut
Le récipient-saturateur de forme sphéri­ qu’elle atteigne, la résistance du levier, qui
que, II, est en bronze fondu d’une seule a été réglée au moyen de l’écrou molleté
pièce. 11 couronne la colonne ou bâti sur j, à ce nombre d’atmosphères, cesse de
l’entablement de laquelle il est fixé par le contre-balancer la pression intérieure; la
tampon autoclave S, pourvu d’une rondelle soupape s’ouvre sous la pesée et le gaz
en caoutchouc u, assure l’herméticité de la s’échappe en se mettant en vibration dans
fermeture. le sifflet. Un coup de sifflet aigu prévient
L’entablement du bâti est percé de deux l’atelier, et la tension intérieure est aussitôt
ouvertures. La première sert à l’arrivée du diminuée parla fuite du gaz en excès. 11 n’y
liquide et du gaz dans la sphère. Une pièce a pas de danger possible lorsque la soupape
R, reçoit le raccord du tuyau de la pompe 1 est bien réglée.