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INDUSTRIE DE L’EAU. 367

doux dans la presse-étoupe, serré par huit de refoulement, est un robinet-vanne, qui
boulons et garni au fond d’une bague en permet au besoin, quand l’une des pompes
bronze. est en réparation, d’interrompre la commu­
A la tête du piston est clavetée une chape nication de cette pompe avec les deux con­
dont les deux branches sont traversées par duites collectives.
tin petit arbre en fer forgé et tourné, garni Les réservoirs d'air qui sont aujourd’hui
à ses deux extrémités de longs coulisseaux adjoints à toutes pompes servant à l’éléva­
en bronze, destinés à se mouvoir horizon­ tion de l’eau, sont placés sur toute la lon­
talement dans les glissières en fonte bou­ gueur du bâtiment, près des murs, sous
lonnées et clavetées sur le bâti même de la une galerie en fonte "avec balustrades et
pompe, c’est une disposition analogue à candélabres, qui permet de circuler tout
celle qui est employée pour guider la tige autour de la salle. Cette galerie commu­
du piston des machines à vapeur horizon­ nique avec un grand réservoir en fonte qui
tales. est placé au bout de la salle, et s’élève jus­
Le mouvement est communiqué directe­ qu’à la toiture. Une seconde galerie et un
ment aux pistons de quatre pompes à la second réservoir à air existent symétrique­
fois, par l’arbre de chaque roue hydrau­ ment de l’autre côté de la salle. On sait que
lique, garni à cet effet, des deux côtés, en les réservoirs à air ont pour but de régula­
dehors des paliers qui les supportent, de riser, par l’égalité de la pression qu’exerce
deux fortes manivelles de 0m,80 de rayon, l’air comprimé, le mouvement de l’eau dans
calées à angle droit. la conduite ascensionnelle, et d’éviter ainsi
Sur le bouton de chaque manivelle sont les coups de bélier qui se produisent dans
ajustées les tètes des deux bielles en fer certaines circonstances, par la fermeture
forgé ; l’une de ces têtes est à fourche pour instantanée des clapets des pompes.
laisser place à la seconde. Ces bielles n’ont L’air est entretenu dans les réservoirs
pas moins de 3m,40 de longueur. d'air comprimé au moyen d’un petit appa­
Le corps de pompe est fondu, du côté op­ reil très-simple, appliqué sur les couvercles
posé au presse-étoupe, avec une sorte de des boîtes à clapet d’aspiration. Cet appa­
boîte à deux tubulures perpendiculaires à reil se compose d’une petite cloche en fonte,
son axe; celle du dessus est fermée par un montée sur un robinet en bronze, vissé sur
fort couvercle qui sert à visiter la pièce et, le couvercle. La bride de ce robinet, sur
au besoin, à la réparer. laquelle repose la cloche, est percée de pe­
Quand le tuyau d’aspiration se remplit tits trous fermés par un disque en cuir, qui
par l’afflux de l’eau, deux clapets en bronze est maintenu au centre par une vis, afin que
dont le piston est muni, descendent entiè­ sa circonférence puisse se soulever sous la
rement et s’appuient sur un siège en bois pression de l’air refoulé par le piston de la
d’orme, qui assure l’herméticité de la fer­ pompe. L’air est introduit dans le corps de
meture. Alors deux autres clapets s’ouvrent pompe, à chaque aspiration du piston, par
pour laisser l’eau aspirée s’échapper par la un petit tube placé sur le tuyau d’aspiration,
conduite de refoulement. et muni d’un robinet que l’on ferme, quand
Ces clapets sont en bronze, avec garniture on s’aperçoit, en examinant des robinets
en cuir, pour s’appliquer exactement et sans étagés sur le réservoir, que la quantité d’air
bruit sur leur siège en bronze, à face refoulé est suffisante.
inclinée, à l’extrémité du corps de pompe. Chaque série de deux pompes est pourvue
A la suite de la boîte munie des clapets d’un petit appareil semblable.