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INDUSTRIE DE L’EAU. 361

Fig. 161. — La machine hydraulique de Marly, en 1725.

suffisantes depuis que Versailles était de­ Seine, demandez-la aux savants de France.
venue une ville, on recueillit et on amena — Je m’adresserai demain aux savants de
dans la plaine toutes les eaux qui des­ France, répondit Mansard, et l’eau mon­
cendaient des collines situées au nord et à tera jusqu’au ciel, s’il plaît à Votre Ma­
l’ouest de la nouvelle ville. Le produit des jesté. »
sources du nord fut dirigé vers Trianon et Un gentilhomme des environs de Liège,
amené de là au château, tandis que les eaux le baron de Ville s’était fait une grande
de l’ouest, c’est-à-dire celles qui étaient re­ réputation en Hollande en inventant une
cueillies à Saint-Cyr, furent reçues dans le très-belle machine pour l’élévation de
bassin de Choisy, pour alimenter la ménage­ l’eau. Mansard fit venir à Versailles ce sa­
rie. Mais le volume d’eau ainsi rassemblé vant homme. Après avoir reconnu les
était tout à fait insuffisant pour fournir aux bonnes qualités du système que le baron de
énormes dépenses hydrauliques projetées. Ville proposait pour élever l’eau de la
Louis XIV fit alors venir son architecte Seine jusqu’au sommet du coteau de Lou­
Mansard, et Colbert son ministre. veciennes, il lui confia l’exécution de cette
« La Seine est à une lieue d’ici, au bas machine.
du coteau de Louveciennes, dit le roi; faites- Le baron de Ville amena avec lui un
lui escalader le coteau ; vous établirez là charpentier de Liège, Rannequin Swalem,
un réservoir et un aqueduc. Quant à la ma­ et il l’attacha à la construction de la ma­
chine qui doit faire monter l’eau de la chine hydraulique. Rannequin Swalem
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