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INDUSTRIE DE L’EAU. 265

Fig. 114. — Le pont du Gard.

de dalles. La hauteur totale du monument frirait un passage aux voitures. En 1743, les
est de 50 mètres. L’intérieur du canal est États de la province du Languedoc sanction­
formé par un massif de béton de 8 pouces, nèrent cet ingénieux projet. Les travaux fu­
sur lequel est une couche de ciment fin, rent commencés et terminés en 1747. Une
sur 3 pouces environ d’épaisseur. inscription gravée sur le marbre et placée
Au commencement du dix-septième siè­ sur le monument, conserve le souvenir de
cle, on voulut, pour la circulation des voi­ cette importante restauration.
tures et des voyageurs, jeter un pont sur le La figure 114 représente le profil du troi­
Gardon, et l’on entreprit d’abattre une partie sième rang d’arcades de l’aqueduc du pont
de l’épaisseur du deuxième rang d’arcades du Gard, et du canal dans lequel passaient
du pont romain. Mais cette opération mena­ les eaux. On y voit les parements en moel­
çant de mettre tout l’aqueduc en ruines, Bâ- lon; les deux assises en pierre de taille
ville, l’intendant de la province, interposa formant plinthe ; le milieu de la construc­
son autorité pour faire arrêter ce vanda­ tion en maçonnerie formé de petits moel­
lisme. Il chargea l’architecte Daviler de lons et de mortier; le canal dont le fond
visiter ce monument et de chercher les est creusé en portion de cercle et qui est en
moyens de restauration. Daviler proposa partie obstrué par les dépôts ou concrétions
d’adosser à l’aqueduc romain un nouveau calcaires, enfin les grandes dalles de re­
pont, qui, relié avec les constructions anti­ couvrement.
ques, outre l’avantage de les renforcer, of- Le canal, ou aqueduc proprement dit,
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