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INDUSTRIE DE L’EAU. 201

Fig- 83. — Les Eaux-Bonnes (l’église et l’établissement thermal).

élevée qu’elles se rapprochent davantage du rieure à celle de l’air au point de leur sortie (1). n
centre.
Cette théorie est aujourd’hui universel­
On admet aujourd’hui que la température
lement admise. Le degré de chaleur des
du sol s’accroît de 1° par chaque 33 mètres
eaux minérales dépend de la profondeur du
de profondeur.
terrain d’où elles proviennent. Les grandes
En se fondant sur ce phénomène naturel,
variations de température qu’elles nous of­
Laplace explique en ces termes la therma­
frent tiennent à ce que les diverses couches
lité des eaux minérales :
qui constituent notre globe se trouvent à
une température d’autant plus élevée qu’el­
« Si l'on conçoit que les eaux pluviales, en péné­
trant dans l’intérieur d’un plateau élevé, rencontrent les se rapprochent davantage du centre, de
dans leur mouvement une cavité de 3,000 mètres de sorte que, toutes choses étant égales d’ail­
profondeur, elles la rempliront d’abord, ensuite leurs, les eaux seront d’autant plus chaudes
acquerront à cette profondeur une chaleur de 100° qu’elles viendront de couches plus pro­
au moins, et, devenues par là plus légères, elles s’é­
lèveront et seront remplacées par des eaux supé­ fondes.
rieures; en sorte qu’il s’établira deux courants Les sources froides sourdent le plus
d eau, l’un montant, l’autre descendant, perpétuel-
souvent des terrains modernes, et les
ement entretenus par la chaleur intérieure de la
terre. Ces eaux, en sortant de la partie inférieure du (1) Annales de chimie et de physique, tome XIII,
P ateau, auront évidemment une chaleur bien supé- page 412.
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