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206 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

3° salines ; acides et bitumineuses. 2° acidulés chaudes ; 3° sulfuriques salines •
Vitruve qui, dans ses ouvrages, a traité 4° muriatiques salines; 5° sulfureuses simples-
beaucoup de questions d’histoire naturelle, 6° sulfureuses gazeuses; 7° ferrugineuses sim.
suit la division de Pline, en réunissant seu­ pies;8° ferrugineuses acidulés ;& sulfuriques
lement les eaux salines et bitumineuses. Au ferrugineuses.
demeurant, pour une classification qui a En 1810, le chimiste Bouillon-Lagrange,
dix-huit siècles de date, celle de Pline, adop­ publia un Essai sur les eaux minérales natu­
tée par Vitruve, ne manque pas de mérite. relles et artificielles, qui peut être considéré
En 1758, Charles Leroy, dans un ouvrage comme le premier ouvrage dans lequel les
latin, divisa les eaux minérales en trois clas­ notions de la chimie aient été appliquées
ses : 1° eaux salines ; 2* eaux bitumineuses ; avec sagacité à la connaissance des eaux mé­
3° eaux sulfureuses. dicinales, et qui résumait toutes les notions
Dans un Traité des eaux minérales publié acquises jusqu’à cette époque. Bouillon-La­
en 1768, Monnet adopta la classification de grange, adoptant la classification de Berg­
Charles Leroy, en introduisant dans le troi­ mann, divise ces eaux en sulfureuses —
sième groupe, c’est-à-dire dans les eaux fer­ acidulés — salines — et ferrugineuses.
rugineuses, une très-bonne subdivision : les En 1829, le chimiste prussien Osann, éta­
eaux ferrugineuses vitrioliques et non vitrio­ blit sept classes d’eaux médicinales, subdivi­
liques, autrement dit : eaux ferrugineuses sées en 27 genres.
contenant du sulfate de fer et eaux ferrugi­ 11 est bon de citer cette classification, qui
neuses dans lesquelles le fer n’existe pas à a joui autrefois, en Allemagne, d’un certain
l’état de sulfate. crédit, et qui exprime en peu de mots la
Le chimiste Bergmann, dans une Disser­ composition de toutes les eaux minérales. I
tation sur les eaux minérales froides ou arti­
ficielles, publiée à Dijon, en 1780, fit quatre Ferrugineuses salines; — ferrugi­
neuses alcalino-salines; — ferru­
classes de ces eaux : 1° eaux hydro sulfu­
gineuses alcalino-terreuses. —
reuses ;2° eaux acidulés; 3° eaux ferrugineuses (ferrugineuses. J Eaux vitrioliques; — ferrugineu-
acidulés ; 4° eaux salines. C’est toujours a [ ses terreuses. — Eaux alumi-
\ neuses.
peu près la division de Charles Leroy.
Sulfureuses alcalino-muriatiques;
Dans un Essai sur T art d'imiter les eaux
2°Eaux — sulfureuses alcalino-salines ; —
minérales, ou De la connaissance des eaux sulfureuses. sulfureuses salino-terreuses ; —
minérales et de la manière de se les procurer, sulfureuses salino-ferrugineuses.
3° Eaux j Alcalino-terreuses; —alcalino-sa-
publié à Paris en 1780, Duchannoy donna
alcalines. | lines; — alcalino-muriatiques.
une classification plus compliquée. Il dis­ 4° Eaux amères |...........................................................
tingua onze classes d’eaux : 1° gazeuses ; 5° Eaux j Alcalino-magnésiennes ; — magné-
magnésiennes. ( siennes-terreuses.
2° alcalines ; 3° terreuses ; 4° ferrugineuses,
/ Eaux de sel marin ; — eaux salines;
subdivisées en vitrioliques, non salines, ga­ 6° Eaux salines ! salino-ferrugineuses; — salino-
zeuses et non gazeuses; 5“ thermales simples; alcalines.
6° thermales spiritueuses ; 7“ savonneuses; Alcalino-muriatiques; — terreuses
muriatiques; — alcalino-salines;
8° sulfureuses ; 9“ martiales sulfureuses ; 10° 7° Eaux — acidulo-terreuses ; — alcali­
bitumineuses ; 11° salines. acidulés. no-terreuses; — acidulo-ferrugi-
Dans ses Leçons élémentaires d'histoire na­ neuses.
turelle et de chimie, publiées à Paris, en
1782, Fourcroy réduisit les classes de Du­ Aucun point de départ bien précis n’avait
channoy à neuf : 1° les eaux acidulés froides ; encore été adopté pour classer les eaux mi-