Page 209 - Les merveilles de l'industrie T3 Web

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INDUSTRIE DE L’EAU. 207

■ |eS< On les avait divisées tantôt d’après dans V Annuaire des eaux de la France (1).
l'e's acides, tantôt d’après les bases qui pré­ Voici cette classification, que l’auteur inti­
dominent dans les sels des eaux minérales. tule d’après l'élément chimique prédomi­
Une classification plus logique parut en 1855, nant.
Régions de la France
où se trouve leur gisement Exemples.
principal. Vichy, Saint-Alban, Châ-
L. teauneuf.
thermales Massif central.
z à base de soude Vais, Ponlgibaud, Sultz-
Massif central.
bach.
-carbonatées Tou tes les régions et prin-
non ferrugi­ cipalement les plaines
à base toutes Chateldon, Foncaude, St-
terreuse neuses froides du Nord et du Midi, et Pardoux, Orezza (Corse).
ferrugineuses les massifs du N.-E. et
du N.-O.
sulfurées ou
sulfureuses toutes
proprement (thermales Pyrénées, Alpes et Corse. I Baréges, Cauterets,
/ à base dites )
! de .soude sulfatées . \ thermales Pyrénées, Alpes et Corse. I Saint-Gervais en Savoie,
(sulfureuses Pyrénées, Alpes, plaines
dégénérées) froides du Midi. Miers, Préchac.
d’Anglada /
^thermales f f’l'r^n^es’ Alpes, plaines Bagnères-de-Bigorre, Ste-
( du Midi. Marie,
sulfatées
sulfurées ( Les deux régions de plai­
simples
et à base froides nes , principalement Propriac, Bio (Lot).
sulfatées ' celles du Midi.
de chaux
sulfatées thermales {Pyrénées,plainesduMidi. I Cambo,Castéra-Verduzan.
et sulfurées froides I Plaines du Nord. I Enghien.
à base thermales Rares en France. Saint-Amand, Louesch
de sulfatées | froides (Suisse).
magnésie Rares en France. Sedlitz, Pullna (Bohême).
à base toutes
sulfatées Rares en France. I Cransac’ Passv.
de fer froides
toutes simples thermales Vosges, Jura et Haute- Forbach,Soultz-les-Bains,
à base froides
chlorurées Saône. Alpes, Pyré­ Balaruc,Availles,Jouhe,
de iodo-bromu- ( thermales nées. Tercis, Eau de Mer.
soude rées I froides

Cette classification est scientifiquement D’ailleurs, à quel point de vue se place-t-on
très-correcte, mais elle a le défaut d’être pour décider la suprématie de tel ou tel sel?
tout à fait artificielle. Elle est basée sur Est ce au point de vue géologique, théra­
l’élément prédominant. Mais comment déci­ peutique ou chimique? C’est l’auteur de la
der que tel ou tel élément prédomine ? L’au­ classification qui en décide. Cette classifica­
teur le détermine d’une manière arbitraire, tion n’est donc l’expression que des vues
et il ne saurait en être autrement, car les personnelles, et non la traduction des faits
principes des eaux minérales sont très-nom­ naturels.
breux, et rarement l’un d’eux l’emporte MM. Ossian Henry, et Henry fils dans leur
beaucoup sur les autres. 11 n’est presque Traité d’analyse chimique des eaux miné­
aucun cas où l’on puisse dire avec certitude rales, ont proposé la classification suivante :
Quel est le sel qui a le plus d’importance. (1/ Page 327.