Page 191 - Les merveilles de l'industrie T3 Web

Fig. 79. — Un étang.

A l’aide de travaux bien dirigés, on pour- ment par le mélange des eaux de mer avec
raitdoncconserver, sans aucun inconvénient les eaux douces, mais encore toutes les fois
l’hygiène publique, les grands réservoirs que les terrains contiennent des sulfates,
d’eau dont l’utilité est manifeste, soit pour des matières organiques, de l’eau, et quand
prévenir les inondations, soit pour établir la température est élevée. Ces effets s’obser­
de grandes irrigations, soit pour l’empois­ vent surtout pendant les chaleurs, au mo­
sonnement. ment où les terrains marécageux étant dessé-
Des faits rapportés par les savants qui ont i chés par l’été, les pluies viennent à les
étudié avec le plus de soin les causes et les humecter de nouveau.
effets des émanations marécageuses (Gaetano Rien ne prouve jusqu’ici que ce soit exclu­
Giorgini, F. Daniel, Darwin, Gardner, sivement au gaz sulfhydrique que l’on doive
Laird, Boussingault, etc.), on peut déduire attribuer les effets des émanations maréca­
les conclusions suivantes : geuses; mais ce qui paraît bien établi, c’est
L’insalubrité de l’air des localités maré­ que la réaction qui donne naissance aux mias­
cageuses paraît principalement déterminée mes, produit souvent du gaz sulfhydrique.
par la réaction des matières organiques sur Quoi qu’il en soit, l’existence de ces émana­
les sulfates, réaction qui donne naissance tions, ou miasmes, ne saurait être contestée.
a des produits délétères, parmi lesquels est Entraînées avec la vapeur d’eau, elles exer­
le gaz sulfhydrique. cent leur action sur de vastes étendues et les
Cette réaction peut s’établir, non-seule­ vents peuvent les répandre au loin. Elles s’in-