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taie supérieure, ce qui doit faire admettre, ce qui ne se faisait que pour le grec le plus
pour l’âge de cette couche du sol, une longue ancien, pour le grec primitif.
suite de siècles, et donner aux vases qui sont Il fait encore remarquer que la facilité
au-dessous une très-haute antiquité. C’est qu’on a, depuis peu de siècles, à trouver ces
d’après ces observations que Mazzola regarde tombeaux vient de ce que les couches de
les vases grecs de cette catégorie comme an pierres qui les couvrent et qui sont em
térieurs à l’époque où vécut Homère. ployées dans les constructions modernes,
Il ajoute à l’appui de cette opinion : n’étaient pas exploitées pour les construc
1° que ces vases représentaient des faits tions, du temps des Romains.
qu’Homère ni aucun de ses successeurs Toutes ces raisons présentées par l’abbé
n’ont mentionnés, tels que le combat de Mazzola pour prouver que les tombeaux de
Neptune avec Ephialtès ; 2° qu’à Nota et dans la Campanie renferment des poteries anté
les environs, les squelettes que ces vases ac rieures à celles de Samos dont Homère a
compagnent sont toujours enterrés immé parlé, nous semblent irrécusables. Ces po
diatement dans le sol, tandis que dans d’au teries grecques appartiennent donc à une
tres lieux, tels qu’Avila, ces squelettes et les époque antérieure à Homère, peut-être
vases sont enfermés dans des sépulcres; or, même remontent-elles à l’âge antéhisto-
cette coutume est de beaucoup postérieure rique du fer.
à la première, qui est propre à l'homme à Nous reproduisons ici les dessins de deux
l’état de barbarie; 3° que les inscriptionsdes chambres sépulcrales de la Campanie don
vases sont en grec écrit de droite à gauche, nés par d’Hancarville et par l’abbé Maz-