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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES.                             185
 184  MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
             Le mot cratère (xpa-wfp) vient, dit-on, du  xépa; aurait également servi à créer celui de
 usages. Voici cette classification, qui est  ■ 5e Classe : Vases à boire et gobelets :
                                                     Céramique, par cette raison, un peu tirée par
 généralement admise, et qu’un archéolo­ । canthare, cyathus, rhyton, cylix, ceras, le-
                                                     les cheveux, que les premiers vases à boire
 gue moderne, M. Dennis, a suivie dans son  ' paste,phiale, etc.
                                                     dont les hommes se soient servis, étaient
 ouvrage Les Villes et les Cimetières de l'Étrurie.  6e Classe : Vases à parfums et à onguents :
                                                    des cornes d’animaux. Les rois de Péonie
 lrc Classe : Vases pour contenir l’huile,   lecythus, cotyle, alabastros.
                                                    faisaient fabriquer des cratères, de très-
 l’eau, le vin, etc. : amphore, pelice, stamnos  Nous allons donner une idée générale de
                                                    grande dimension, et qu’on ornait de mou­
 ces différentes sortes de vases, avant de repré­
                                                    lures en or et en argent.
 senter par le dessin ceux qui sont venus jus­
                                                      Les vases appelés Orca étaient des vases
 qu’à nous.
                                                     à salaison.
 Les Amphores étaient des vases coniques,
                                                       Le Calix, ou Cylix, était un vase ou plu-
 souvent très-grands, destinés à recevoir les
 provisions liquides ou solides. On y pla­
 çait le vin, qui continuait à y fermenter.
 Les amphores pour conserver le vin avaient
 deux anses, et se terminaient par le bas en
 une pointe, que l’on enfonçait assez profon­
 dément dans le sable des caves. C’était dans
 ce fond pointu que se rassemblait la lie du
 vin. On soutirait le liquide, ainsi clarifié par
 le repos, avec une pompe ou avec des
 J coupes.
 Les amphores ont été en usage chez les
 Grecs à toutes les époques ; elles sont très-
               Fig 124. — Hydrie noire à figures rouges.
 communes dans les collections d’antiquités.
 En décrivant les poteries de l’époque anté-
 historique, nous avons déjà signalé et figuré
 ■ des vases tout semblables, c’est-à-dire ter-
 j minés en bas par une extrémité conique que
 I l’on enfonçait dans le sol, ou que l’on
 1 plaçait sur un support circulaire. (Voir
 page 163, fig. 107 et 111.)
 D’autres vases grecs munis de deux petites
 anses, et nommés aussi Amphores, étaient
                                                              Fig. 126. — Lecythus athénien.
 d’une forme plus sphéroïdale. Ils servaient
 à conserver de l’eau, de l’huile ou des            tôt une coupe ronde, profonde, faite sur
 grains.                                            le tour, ayant deux anses. On en faisait,
 Fig. 123. — Amphore pànathénaïque du musée du
 Louvre.  Des vases plus petits, propres à contenir   à Naucratis, qui étaient recouverts d’une
 des liquides ou même à servir de coupes à          couleur qui les faisait prendre pour de l’ar­
 2e Classe : Vases pour porter l’eau : hydrie,   boire, s’appelaient Cratères, et Diotas, quand   gent.
 calpis.  ils étaient munis de deux anses. Ils sont figu­  Le Cotyle était un vase à peu près el­
 3e Classe : Vases pour mélanger l’eau   rés sur une multitude de monuments grecs   lipsoïde, destiné à contenir des liquides. Il
 et le vin : cratère, oxybaphore, célèbe.  représentant des scènes de repas. Beaucoup   servait aussi de mesure de capacité. Il était
 4e Classe : Vases pour verser le vin et   de vases destinés aux usages de la vie domes­  sans anse ou n’en avait qu’une, tandis que
 les autres liquides de table : cruche, œno-   tique, et ayant deux anses relevées, por­  mot xépaç (corne). Et l’on ajoute que le mot   le Calyx en avait toujours deux.
 choé, prêchons, olpé.  taient également le nom de cratères.  • T. i.                 24
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