Page 192 - Les merveilles de l'industrie T1
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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES. 187
Fig. 128. — Amphore grecque du Musée du Louvre.
connus, ceux que l’on trouve habituelle dr années (1) à la base, munies de ceintures
ment dans les collections. On sait que tout de feuillage, d’arabesques en relief, quel
un quartier d’Athènes était nommé le Céra ques-unes portaient des sujets composés de
mique. C’était le centre de la fabrication et chasses ou de scènes mythologiques. Les am
de la vente des plus humbles poteries, comme phores destinées à conserver l’eau ou les cé
des vases artistiques les plus précieux. Nous réales avaient parfois jusqu’à deux mètres de
allons jeter un coup d’œil sur ce que l’on hauteur. Celles à fond pointu qu’on enfonçait
pouvait acheter ou admirer dans l’étalage dans le sable, recevaient le vin et l’huile.
des potiers du Céramique. En examinant les grandes amphores grec
ques, on constate qu’elles n’ont pu être tra
Les Amphores (1), dont on trouve de si nom vaillées au tour de potier. On a dû les cons
breux spécimens dans les collections d’anti truire à la main, à l’aide de plaques courbes
quités, étaient des poteries tendres, mates. de terre battue, placées par zones circulai
Les plus anciennes sont unies et sans orne res superposées, et qu’on pressait pour arri
mentation aucune; plus tard elles furent qo- ver à les faire adhérer.
(1) Amphore de àpupî;, des deux côtés, et çspetv, porter. (1) Godron, du celtique godreen, franges. Ce mot est
Ce mot indique donc bien un vase à deux anses, quel que encore employé dans notre orfèvrerie; il désigne certaines
fût son usage particulier. façons dont on orne les bords de la vaisselle.