Page 121 - Le jardin potager biologique

RÉPONSE A QUELQUES QUESTIONS 181

principalement les salades, ces dernières devant être semées en
lune décroissante.
En fait, les influences cosmiques ne se limitent pas à celle
de la lune. Cela explique qu’il soit difficile de donner des
règles simples et universelles, et qu’il puisse y avoir des contra­
dictions apparentes entre certaines traditions et certaines expé­
riences. Mais la règle du semis quelques jours avant la pleine
lune pour toutes les plantes cultivées pour leur fruit ou leur
graine me semble suffisamment universelle pour qu’on puisse
l’adopter sans hésitations.

2. Le CHOIX DES VARIÉTÉS.
L’amateur est bien souvent embarrassé pour faire un choix
parmi les multiples variétés que lui proposent les sélection­
neurs. Le choix est particulièrement difficile pour le jardinier
biologique.
Les catalogues des sélectionneurs donnent toutes les infor­
mations désirables sur la précocité, le rendement, la résistance
au froid et à certaines parasites, quelquefois la saveur, mais
ils restent muets sur un point essentiel : la qualité biologique,
c’est-à-dire la valeur nutritive des différentes variétés. Or nous
savons que la teneur en matière sèche, en protéines, en acides
aminés essentiels, en vitamines, en oligo-éléments, varie dans
de très larges proportions d’une variété à l’autre. Malheureuse­
ment on ne dispose pas de séries d’analyses détaillées donnant
ces renseignements pour les différentes variétés. En disposerait-
on que cela ne nous renseignerait qu’imparfaitement sur la
qualité biologique, qui ne peut être définie par une analyse
chimique (1).
Faute de mieux, nous devons nous en tenir à quelques
points de repères,
— Nos organes du goût et de l’odorat étant d’excellents
laboratoires d’analyses nous nous fierons à leur jugement :
toute variété de médiocre qualité gustative sera rejetée. C’est
le cas par exemple des variétés de pommes de terre à hauts

(i) Lire à ce sujet, mon ouvrage : L’Agriculture biologique.