Page 120 - Le jardin potager biologique
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120           LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE

           sur lesquelles il a été établi ; c’est à chacun de juger s’il estime
           devoir l’appliquer ou non.

             Les pratiques traditionnelles.
             Les règles les plus couramment observées jadis étaient,
           semble-t-il, les suivantes :
             i° on semait en lune croissante (entre la nouvelle et la
           pleine lune) toutes les plantes qui croissent en hauteur et
           donne des fruits : tomates, pois, haricots, etc.
             2° on semait en lune décroissante (entre la pleine et la
           nouvelle lune) les plantes qui poussent sous terre (carottes,
           navets, pommes de terre), ou au ras du sol (salades) ; les salades
           semées en lune croissante monteraient rapidement à graine.

             Les expériences de Kolisko.
             Kolisko compara systématiquement les résultats de semis
           effectués deux jours avant la pleine lune, avec des semis faits
           deux jours avant la nouvelle lune. Il fit également des semis
           échelonnés de jour en jour. Il arriva aux conclusions suivantes :
           pour toutes les plantes pour lesquelles il fit des essais (tomates,
           carottes, betteraves, maïs, blé, avoine, orge, chou rouge, raifort,
           pois, haricots) il constata que les semis les plus favorables
           étaient ceux effectués deux jours avant la pleine lune, et les
           plus défavorables, ceux effectués deux jours avant la nou­
           velle lune. Les différences de rendement les plus importantes,
           atteignant 8o % et même îoo %, furent observées pour les
          légumes-fruits : tomates, pois, haricots. Les expériences de
           Kolisko confirment donc les pratiques traditionnelles sauf
          pour les légumes-racines. (Kolisko ne fit pas d’essais sur les
           salades). Kolisko a également constaté une influence sur la
          qualité : les carottes semées deux jours avant la pleine lune
           étaient plus juteuses et plus sucrées que celles semées deux
          jours avant la nouvelle lune.
            Je pense que le jardinier amateur peut s’en tenir à la règle
          suivante ; semis en lune croissante, de préférence deux à trois
          jours avant la pleine lune, pour toutes les plantes, à l’exception
          de celles qui risquent de monter à graines prématurément,
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