Page 221 - Histoire de France essentielle
P. 221

CHARLES X.                 213               Histoire-Texte.
             il fit voter la loi du sacrilège, qui punissait de mort les vols
            commis dans les églises: il voulut aussi rétablir le droit d’aî­
            nesse et supprima tout à fait la liberté de la presse.
              2.  Ministère Martignac. — Mais le pays manifesta son
            mécontentement aux élections de i8aj, qui donnèrent la ma­
            jorité aux libéraux. Le roi. obligé de se séparer de Villèle.
             forma un ministère modéré présidé par M. de Martignac.
            (le ministère rétablit la liberté de la presse et expulsa les jé­
            suites. Il déplut vite à Charles X, qui le renvoya au bout de
            quelques mois et le remplaça par M. de Polignac, ennemi de
            la Charte et partisan du pouvoir absolu.

              3.  Ministère Polignac. — M. de Polignac recommença
            la lutte de Villèle contre la France libérale. La Chambre ma­
            nifesta son mécontentement au roi par une adresse signée de
            221 députés; le gouvernement y répondit par des ordon­
            nances qui supprimaient les libertés accordées par la Charte,
            abolissaient entièrement la liberté de la presse <>1 dissolvaient
            la Chambre avant même qu’elle fût réunie.
              4.  Révolution de 1830. —C’était un coup d'Etal. Alors
            le peuple de Paris se souleva et arbora le drapeau tricolore:
            après un combat de trois jours (27, 28, 29 juillet
            1830),les Tuileries furent emportées et Charles X contraint
            d’abdiquer et de quitter la France.

              5.  Politique extérieure de Charles X. — Les Grecs,
            opprimés depuis quatre siècles par les Turcs, s’étaient sou­
            levés en 1820; malgré leur héroïsme, ils allaient succomber.
            La France prit parti pour eux, et une flotte française, unie aux
            Hottes anglaise et russe, battit les Turcs à Navarin (1827).
            Le sultan fut obligé de reconnaître l'indépendance de la
            Grèce.
              C’est aussi le gouvernement de Charles X qui ordonna, en
            i83o, l’expédition d’Alger, pour châtier les pirates du nord
            de l’Afrique et venger une insulte faite au représentant de la
            France près du dey d’Alger. Les Français débarquèrent le
            r3 juin i83o: le dey capitula et le 5 juillet le drapeau fran­
            çais flottait sur les murs d’Alger.
   216   217   218   219   220   221   222   223   224   225   226