Page 222 - Histoire de France essentielle
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Lectures. PÉRIODE CONTEMPORAINE.
Fig. 177. — Louis-Philippe prête serment de maintenir la Charte.
100e Lecture. — La question de la réforme électorale
et parlementaire.
Le nombre des électeurs étant si restreint, réduit dans certains
collèges à i5o, il n’était que trop facile aux candidats d’acheter leurs
su tirages par des dons et des promesses. Ces députés, après avoir
dépensé des sommes énormes dans leurs élections, cherchaient à se
dédommager en briguant les faveurs du pouvoir au profit de leurs
entreprises industrielles ou financières.
Les huit années du ministère Guizot furent les plus paisibles du
règne : le moment eût été favorable pour tenter une réforme. On
aurait pu procéder comme en Angleterre, où, par les réformes de
183a, 1867, 1884, on a successivement appelé au droit de suffrage des
masses de plus en plus nombreuses de citoyens, à mesure que l'ins-
Iruclioi) se répandait parmi eux. En France, le gouvernement de
Juillet, qui s’était annoncé comme libéral et démocratique, s’obstinait
à maintenir un système électoral beaucoup plus étroit que celui
qu’avaient demandé les royalistes de 178g, lorsqu’ils proposèrent un
cens de 60 francs, beaucoup plus étroit que celui qu’avait établi la
Constituante. Cependant, l’instruction avait fait, depuis 178g, de