Page 225 - Histoire de France essentielle
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LOUIS-PHILIPPE.        — 21'/ —             Histoire-Texte.
           du duc de Berry. Sa mère, la duchesse de Berry, essaya de
           soulever la Vendée; mais elle tut prise el enfermée au châ­
           teau de Blqye (i83a).
             Les bonapartistes, après la mort <1 u duc de Beichsladl. fils
           de Napoléon Ier (i83a), choisirent comme chef le prince Louis-
           Napoléon. neveu du grand Empereur. Deux fois Louis-Napo­
           léon chercha à soulever l'armée. à Strasbourg', puis à Bou­
           logne. Il échoua, fut pris et enfermé au fort de liant (1840).
             Les républicains provoquèrent des émeutes à Paris, les so­
           cialistes à Lyon et à Saint-Etienne. Ces soulèvements furent
           durement réprimés.
             Des attentats lurent dirigés contre le roi : le plus célèbre’
           est celui de Fieschi, dont la machine infernale \m\ douze per­
           sonnes et notamment le maréchal Mortier.
             3.  Les Ministres de Louis-Philippe. — Au début de
           son règne, Louis-Philippe fut secondé par Casimir Périer
           ( fig'. 180). célèbre par son énergie el son talent d'orateur. Ce
           ministre réprima vigoureusement les émeutes el tint en res­
           pect les partis adverses. 11 mourut prématurément, emporté
           par le choléra, en 18313. Après lui et jusqu'à 1840. beaucoup
           de ministres se succédèrent au pouvoir : les plus importants
           sont : Guizot, Thiers (Jig. 179), Molé, de Broglie, Sortit.
            4.  Les grandes Lois. — Quelques lois importantes
           furent votées : la loi sur le service militaire, due au maréchal
           Soult, qui est restée en vigueur jusqu'en 1868; elle portait de
           6 à 7 ans la durée du service militaire et permettait le rem­
          placement.; — la loi de 1 SB') sur l'instruction primaire, dite
           loi Guizot. El h' multipliait les écoles pour les enfants du
           peuple et créait des écoles normales pour le recrutement des
           instituteurs: — la loi de i83C> sur les chemins vicinaux, qui
           s'étendirent bientôt très nombreux pour h' plus grand bien de
           l’agriculture.
            5.  Ministère Guizot. La Réforme électorale. — E11
           1840. Guizot {Jig. t8t) devint premier ministre; il devait
           garder le pouvoir jusqu'en 1848.
            Une grande question agitait alors les esprits, celle île la
           réforme électorale. Pour être électeur, il fallait payer
           200 francs de contributions directes, c’est-à-dire être riche :
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