Page 224 - Histoire de France essentielle
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Lectures.                 216 —        PÉRIODE CONTEMPORAINE.


















                  Fig. 179. — Thiers.   Fig. 180. — Casimir Périer.   Fig. 181. — Guizot.
                grands progrès dans la nation, et les citoyens capables étaient bien
                plus nombreux.
                  Un autre abus du régime parlementaire d’alors, c'était le trop
                grand, nombre de députés fonctionnaires. Si un système trop exclusif à
                ce sujet a l’inconvénient d’éloigner de la Chambre des hommes com­
                pétents, un système trop complaisant risque d’ôler à la Chambre son
                indépendance à l’égard du pouvoir...
                  On appelait alors réforme parlementaire l’exclusion des députés
                fonctionnaires ou la réduction de leur nombre; réforme électorale. l’ex­
                tension du droit de suffrage... Le ministère Guizot., dédaignant les re­
                vendications les plus légitimes de l’opinion, sc reposant sur une
                Chambre el un corps électoral, également complaisants, se refusait à
                toute concession.
                  La journée du aj février iSjS réveille tout le monde. On n avait pas
                voulu d’une réforme, on eut une révolution. Au lieu d’une extension
                progressive du droit de suffrage, on fut lancé dans cet inconnu redou­
                table : le suffrage universel. Pour avoir refusé l’admission des capacités,
                on se trouva avoir laissé les destinées de la France à la sagesse problé­
                matique de dix millions d'électeurs, nullement préparés alors à cette
                haute mission, et qui, après trente-cinq ans de. liberté et de régime
                parlementaire, allaient nous ramener le gouvernement personnel.
                        (Rambaud, Histoire de la civilisation contemporaine.)
                         loi' Lecture. — A ffaire de Sidi- lirahiin.
                  l’n des faits les plus héroïques de nos campagnes en Algérie est
                l'affaire de Sitii-Brahim (province d’Oran). En 1845, Abd-el-Kader
                avait surpris un petit corps de troupes commandé par le lieutenant-
               colonel de Montagnac. Quatre cents de nos soldats furent mas-
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