Page 229 - Histoire de France essentielle
P. 229
LOUIS-PHILIPPE. — 221 Histoire- Texte.
gère des turcos et des zouaves et la cavalerie des spahis ou
chasseurs indigènes.
Les ports de Bône. Bougie et Oran furent d’abord occupés,
puis on eut à combattre deux ennemis redoutables : à l’est, le
bey de Constantine; à l’ouest, dans la région d’Oran. le pro
phète Abd-el-Kader (Jig. 182).
Constantine, bâtie sur un rocher entouré île toutes parts d’un
ravin inaccessible, paraissait imprenable. On s’en empara
pourtant (fig. 187) après deux expéditions sanglantes (18'37).
Abd-el-Kader avait su exciter le fanatisme des Musulmans,
qui s’étaient soulevés en masse à son appel. Il infligea d’abord
HOKACX VER»?
Fig. 188. — Prise de la Smala d’Abd-el-Kader.
des échecs aux Français; mais en 184'3, le duc d’Aumale
( fig. 186), lils de Louis-Philippe', lui enleva, par un retentis
sant cou]) d’audace, sa smala, ou camp mobile, renfermant
ses tentes, sa famille, ses richesses (fig. 188) et l’obligea à
s’enfuir au Maroc. Les Marocains avant voulu le secourir, le
maréchal Bugeaud ( fig. i85) remporta sur eux la mémorable
victoire de FIsly (18.44). Abd-el-Kader, traqué de tous côtés,
privé d’alliés et de ressources, lut forcé de se rendre au gé
néral Lamoricière (Jig. 184).
L’Algérie était définitivement conquise, à l’exception de la
Kabj'lie. région montagneuse voisine de la mer. La colonisa
tion allait commencer.