Page 219 - Histoire de France essentielle
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LOUIS XVIII.              211                Histoire Texte.

              Grâce au premier ministre, le duc de Richelieu, le terri­
            toire français fut évacué par les troupes étrangères deux ans
            avant la date fixée (1818).
              Lallation applaudissait à ces. mesures et le régime consti­
            tutionnel s’acclimatait en franco au grand dépit des ultras.
              3.  Assassinat du duc de Berry. — Une catastrophe
            arrêta les progrès des modérés. Le due de Berry, neveu du
            roi, ayant été assassiné par un fanatique, les ultras accu­
            sèrent de faiblesse le gouvernement, et le ministère libéral dut
            se retirer.
              Le roi se rapprocha des ultras, prit comme premier mi­
            nistre leur chef, de Villèle, et les mesures de réaction commen­
            cèrent. Les jésuites reparurent, les professeurs de l'Univer-
            sité furent inquiétés et persécutés, la liberté de la presse fut
            diminuée, la Congrégation. vaste association moitié reli­
            gieuse, moitié politique, devint toute-puissante.
              4.  Guerre d’Espagne (i8a3). — Un soulèvement ayant
            éclaté en Espagne contre Ferdinand VII, r»i détesté de ses
            sujets pour sa fourberie et sa cruauté, le gouvernement de
            Louis XVIII lit au delà des Pyrénées une expédition afin de
            rétablir dans son pouvoir absolu le monarque espagnol.
              Cette guerre, très impopulaire en France, fut courte et se
            termina par la prise du Trocadéro, près de Cadix. Ferdi­
            nand VII redevint prince absolu, grâce à nos armes.
              5.  Mort de Louis XVIII. — Lo uisXVIII mourut en sep­
            tembre 1824. U fut remplacé par le comte d’Artois, son frère,
            qui prit le nom de Charles X(fig. ij5).

                        Charles X (1824-1830).

              1. Ministère de Villèle. — Le nouveau roi, moins intelli­
            gent, moins instruit, moins sage que son frère, avait toujours
            été l'adversaire irréconciliable de la Révolution ; dominé par
            la Congrégation, entouré A ultra-royalistes violents, il con­
            serva le ministère de Villèle et entreprit de rétablir l’ancien
            régime. 11 se hâta de faire accorder aux émigrés une indemnité
            d’un milliard pour leurs biens confisqués par la Révolution;
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