Page 66 - Decrets mars
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                   C'est la  loi  elle-même  qni  accuse  la  république  par  la  voix
                 de ses interprètes libres et courageux.


                         VI.  Les  enseignements  des  décrets.

                   Et rnaiutenant  il  s'élève,  devant  tout  homme  de  bonne  foi,
                 une question  pratique. Nous  la  poserons simplement.
                   Cette guerre à la  religion,  ces  violences  inouies  à  la  loi,  au
                 droit,  à la  liberté de  ces  prêtres, de  ces religieux,  ces  iuiquités
                 barbares qui  provoquent  sur ,wus,  le  rire  des  grandes  nations
                 du  moude, il  fa11t  nous  demander quels  en  sont  les coupables.
                   Quels sont  les  vrais  coupables'!  Sont-ce  les  fonctionnaires?
                 Oui,  ils ont exécuté  les  décrets,  et  il  n'est  jamais  permis de
                 commettre  l'injustice;  mais  ils  avaient,  ceux-là  du  moins,  le
                 prétexte  ue  gagner  1111  paiu  qu'on  lenr  aurait  enlevé  s'ils
                 n'avaient pas  obéi.
                   Quels  sont  les  \'rais  coupables Y Sont-ce  les  hommes  du
                 ministère?  Oui,  il  est  bien  difficile,  sans  doute,  de  ne  pas
                 faire  retomber sur eux  une grnnde  part  de  responsabilité dans
                 ces  atteintes à la  loi  et dans  ces  monstrueux  sacrilèges.  i\lais
                 les  111i11istres  qui  ont  eu  l'air  de  donner  des  ordres  n'ont fait
                 autre  chose,  en  réalité,  que  d'en  recevoir de  cette  Chambre
                 basse dont ils sont aujourd'hui  les  boucs  é111issaires.
                   Quels  soul  les  vrais  coupables '!  Sont-ce  les  d~putés  '!
                 Evide111111ent:  ce  sont  bien  eux  qui  ont  suscité  ces  décrets
                 impies,  comme  ils  ont demandé  l'enrôlement des  séminaristes
                 el des  prêtres,  la  suppression  de  l'instrnctiou  religieuse dans
                 les écoles,  Lie  l'au111ônerie  militaire,  de  la  liberté de  l'enseigne-
                 ment,  de  lï11amovib11ité  de  la  magistrature,  de  tant  et  tant
                 d'autres projets de  loi  qu'ils ont votés,  qu'ils voternnt el pour
                 l'application  desquels  ils  forceront  tous  les  miuistères  à  se
                 faire  le  docile instrument de  leur passions antireligieuses. Oui,
                 les  députés  sont  de  grands  coupables ;  ils  sont  coupables
                 d'avoir  trompé  le  peuple  pour  obtenir  ses  suffrages,  banni
                  Dieu  dè  nos  institutions,  poursuivi  ses  1ninistres,  persécuté
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