Page 70 - Decrets mars
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La population ouvrira-t-elle les yeux? Lui en tau t-il davan-
tage? Lorsque Jes hommes de bien et les pasteurs annonçaient
ces choses, on les accusait <le tromper le peuple.
cc Non, nous ne ferons plus la guerre à la religion d1sarnnt
nos candidats, nous l'aimons, nous la respectons ; vos prêtres
vous trompent. >>
Le peuple y voit-il clair aujourd'hui ! Quels sont ceux qui
l'ont trompé'! Ils <lisaient qu'ils n'en voulaient pas à la reilg10n,
que feraient-ils donc de plus s'ils lui en voulaient?
Habitants du Chablais ! vous qui avez écouté avec tant de
joie les Pères capucins, dans les missions qu'ils vous ont
données, êtes-vous contents'! Est-ce là ce c1ue vous vouliez?
Vous tous, paysans de la plaine et de la montagne, qui vemez
en si grnnd nombre à la chapelle de Concise pendant le temps
des Pàques, êtes-vous contents ? Serez-vous éclairés ? Est-ce
là ce que vous vouliez?
Il nous reste des prêtres, il nous reste des eglises, c est
vrai· mais ce ne sera pas pour longtemps. Que les prochaines
élections soient encore ce que les dernières ont été, et un
jour. vous, vos prêtres, vos évêques réfugiés tous ensemble
dans les derniers temples restés libres, vous sernz emportes
avec eux par la tourmente révolutionnaire. Vous comprendrez
alors, mais trop tard, le dang-er que vous faites counr a la
patrie, en volaut pour les candidats de celui qui a dit: ù::-1NEm,
C'EST LE
Que les catholiques - et combien n'y en a-t-il pas auJour-
d'hui 'I - qui se sont aliusés jusqu'ici sm la gravité de notre
situation religieuse et politique mettent sérieusement la main
sur leur conscience ...
Qu'ils se rappellent ce qui a été fait, qu'ils redoutent ce qm
se ferait encore.
Peut-être, ce n'est pas sùr, aurons-nous le temps de répare1
le mal épouvantalile auquel ils ont coopéré d'une manière si
inconsciente.
A l'œuvre ! C'est le dernier cri du salut pour les procharnes
élections. Q11e tout le monde y réponde! Que personne, s1