Page 73 - Decrets mars
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           Ga-,partl  Auger, ancien  notaire,  demenranl  Lons  denx  ü Tho-
           11011,  témoins expressément requis  i1  ces  fins.
             1'rl.  le  Vicomte  Femex  a  donc  fait  les  declarations
           1'1tir1111! ·.,:
             • Dès  le  matin,  une foule nornhrense, composée de  personne:;
           de  tous  rangs,  qualités  et  conditions  sociale~,  encorn Hait  le
           Couvent et la chapelle  contigne;  cette  foule  s est cons1derable-
           meut  accrne  vers  tlix  henrcs snr le  brn1t  qut  aYan  circulé  que
            le  Couvent allait ètre  e1m1hi  par  les  agents  du  gouvernement.
              ({  A onze  heures  quarante minutes, arrive un piqnettle solùa  s
            du  3omc régin1cnt  <le  Li{c!;ne,  qui  prend  pos1tLUII  a  la  pente
            d'entrée.
              « On  en  détache  une  partie  près de  la Croix de  Concise,  à
            l'extrémité du  cheuiin,  qni  conduit  an  Couvent,  pour  rntert111e
            l'entrée il  la  tonie  qni  s'y  masse  el s'y accroit.
              « A onze ltcnrcs cinquante minutes,  an'l\'ent  tlcnx  gendar-
            mes.  d'autres les  suivent tic distance  en  distance.
              « A onze  heures  rinquantc-cinq minutes, arnve le  serrnne1
            crocheteur,  armé de  ses  crochets et de  deux  pressons  de  fer
              « C'est  le  nommé  Etienne-Marie  Plantaz,  ongrna1rc  ùe
            Bonneville, omner  chez  le  sieur  Jaccoud, serrurier a Ihonon.
              « A douze  heures  trente  mi11ules,  a1T1vc  une  vottme,  qm
            s'arrète  près  tle  la  porte  ùu  Couvcn t ;  il  en  sort les  sieurs
            Emile  Carion,  sous-préfet,  à  Thonon,  François Levi·ay, son
             secrétaire et Guérillot, li~1tenaut de  gendarmene.
               « Le  sous-préfet  tire  le  cordon  ùe  la  sonnette ;  le  Pei e
             e;ar<lien,  R.  P.  Frédéric de  Sixt,  apparait  sur le  seml ù e11t1ee
             <lu  couvent  il  quiuzc  mètres  environ  de  la  porte  de  fe1,  qui
             clôt  la  cour et demande  ce  qne  l'on  désire.
               « Le  sous-préfet  répond q1i'il  a  il  lui  donner  connaissance
             d'un  arrêté  préfectoral,  orùonnant  la  d1ssolnt10n  tic  la  com-
             munauté des  capucins;  il  demande  à  entrer  pour  en  f:me  la
             lecture.
               « Le  Père gardien refuse d'oll'·rir et demande qu'il  lui  en  soit
              donné lecture,  à la  porte d'entrée de  la  cour.  Le sous-prefet y
             consent.
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